Chemin en sens inverse

Neyge caracolait en tête du petit groupe confortablement installée sur Bigoudi.

Elle jetait par moments un coup d’œil à Perledo qui marchait à côté de Frisette, son cheval. Elle avait son air renfrogné des mauvais jours. Elle traînait d’un côté son bouclier, de l’autre son épée.

« Quest ce qu’il y a Perle ? un problème ? »

« Qu’est ce qu’il y a ? qu’est ce qu’il y a ? bien sur qu’il y a un problème.

Tu nous as embarqués dans une expédition comme si on devait partir 6 mois et trois jours après nous revoilà sur les routes pour rentrer chez nous…moi, j’en ai marre. »

« Enfin Perledo, tu sais bien que Grand-Mère avait besoin de nous ! Qu’elle ne se sentait pas bien ».

« Parlons en ! Grand-Mère a fait un caprice, moi je te dis. Regarde ! Trois jours de traitement d’herbe à pipe de haute qualité d’Adelaine, trois jours de traitement de carré d’agneau à la sauce menthe cuisinés par Ande, et Grand-Mère courait comme un lapin. Ceci dit, je ne sais pas comment est cultivée l’herbe à pipe d’Adelaine et encore moins ce que colle Ande dans sa sauce mais ça a l’air radical comme traitement ».

Perledo jeta un coup d’œil dans la carriole où Neyge avait posé un sac contenant Robert. Ce pauvre Robert n’avait pas pu entrer en entier dans le sac. Ses pattes pendouillaient de chaque côté et sa tête dodelinait à chaque tour de roue. Chaque cahot menaçait de le faire tomber au milieu du chemin.

« Pis qu’elle idée d’avoir emmené Robert ! ronchonna Perledo…comme s’il ne pouvait pas rester à la maison ».

« Ah non ! Mel, j’en suis sure, aurait profité de notre absence pour soi disant le faire nettoyer…je la connais. Et ce pauvre Robert ne s’en serait pas remis ».

« Total, il est là dans ce sac ridicule à prendre toute la place dans la carriole…pfft ! » ponctua Perledo ».

« Oh ! Regarde ! La maison est en vue….allez ! Zou ! Accélère Perle ! On va arriver pour le goûter ».






(HRP : en fait je voulais voir si je vous manquerais et si vous m'aimiez

Le test étant plus que concluant Perledo et moi rentrons au bercail. Merci à vous tous ! ça m'a fait chaud au coeur de vous lire).

Thuranor goûtait sa nouvelle herbe à pipe de Long Goulet à l'extérieur de la Maison quand il vit (quoiqu'il entendit peut-être la voix haute perchée de Neyge avant de l'appercevoir) la joyeuse expédition revenir au bercail...
Fût-il vraiment surpris cela n'avait pas d'importance, il se contenta d'ouvrir la grande double-porte du manoir des ombres et de crier à qui voulait bien l'entendre: "Chers amis, devinez qui vient nous rendre visite pour le goûter?"
Puis le visage affable, il dirigea ses pas vers le chariot de ses deux amies en ouvrant grand les bras pour les accueillir: "Mae govannen! Quelles nouvelles de la Forêt Verte? ", et découvrant avec déception les pattes de Robert dépassant de façon grotesque de la cariole: "Ho vous avez chassé en chemin, délicate attention mais à l'odeur je crains que la viande n'aie pas supporté le voyage il serait sans doute plus sage d'aller la brûler plus loin?"

(en tout cas je te redis pas que je suis super content de vous revoir toutes deux parmi nous )

(Oh non je suis passé aux aveux entre temps, je retire tout ce que j'ai dit ! mdr)

Neyge a écrit:

(HRP : en fait je voulais voir si je vous manquerais et si vous m'aimiez

Le test étant plus que concluant Perledo et moi rentrons au bercail. Merci à vous tous ! ça m'a fait chaud au coeur de vous lire).

(HRP : Ok, de mémoire on ne me l'avait jamais faite, donc je t'en veux à mort à partir de dorénavant jusqu'à désormais !)

Nell

(Moi je dois bien avouer que Dame Neyge elle a trop la classe, elle arrive même à faire parler les Ombres sur leurs sentiments malgré eux ! Une fine psychologue en plus d'être un officier de choc !)

C\'est avec plaisir mêlé de soulagement que Melwaen accueillit ses deux amies. Toutefois il fallait bien admettre que c\'était sa chère Neyge surtout qu\'elle était ravie de retrouver. Elles s\'étaient soutenues à travers les épreuves, avaient ri et pleuré ensemble, vu arriver et partir de nombreux compagnons (dont la moitié au moins avait été racolé recruté par la chasseuse). Des tout débuts ils ne restaient qu\'une petite poignée d\'amis et Mel ne voulait pas avoir à tourner la page de cette époque-là. Les Ombres avaient évolué en même temps qu\'elles deux et force était de constater que la famille était toujours aussi soudée. Cela lui faisait chaud au cœur.


(hrp : cela fait du bien parfois de prendre un peu de recul pour mieux voir ce que l\'on a sous les yeux depuis si longtemps qu\'on l\'avait presque oublié par habitude. Bon retour chez toi.)


edit par Mel pour faire plaisir à Neyge

Heu Mel ! une précision veux tu...je ne "racole" pas...je recrute, s'il te plait....non mais des fois.

Mais oui ma Yaya ! je sais que tu m'aimes à mort

Il n'y avait ni beaucoup de lumière, ni tellement d'espace. Une tablette, au fond de ce qui aurait pu en d'autres lieux être nommé cellule, sans fenêtre. Un chandelier ouvré, splendide, mais dispensant la lueur avare d'une unique bougie. Et sur la tablette, un encrier bientôt vide, un peu de parchemin, et la plume dansant dans la main du Chasseur.

"...Je l'appelais Marraine, elle était aussi Neyge.
Tombent les jours sur notre peine, tels des flocons blancs..."

L'Elfe Gris s'interrompit. C'était larmoyant et en-dessous de la vérité. Ses yeux errèrent sur les feuillets couverts d'écrits raturés, et sur ceux qu'il avait rageusement jetés au sol. Comment rendre ce sentiment de vide et de tristesse, sans doute maître Elrond avait-il consigné des exemples de tournures appropriées dans cet ouvrage qu'il lui avait prêté et...

Un grand calme se fit en lui, presque brutal dans sa soudaineté. Puis, des images affluèrent, pensées et sensations se mêlant pour former une vision. Au début il ne comprit pas: il voyait des nuages, qui se muèrent en fumet et fumée: un plat appétissant qui mijotait, quelques notes d'une suave odeur de tabac, un éclat de rire et une ...Dame ?... Impossible d'évaluer son âge, une Immortelle fort ancienne, passant sans transition de l'hiver à l'été. Alitée un instant, voilà qu'elle courait dans l'herbe haute et verte, et des cris d'animaux résonnaient joyeusement dans l'air chaud.

Puis des visages à la beauté surhumaine, et il comprit enfin.

Le rêve se mêla soudain au présent réel, comme les échos de la voix puissante de Thuranor saluaient, à l'entrée du Manoir, le retour de dame Neyge, de la charmante Perledo, de Bigoudi, Robert et Cie. Avant de s'élancer pour aller les accueillir, Daemoth eut un dernier regard pour ses écrits ratés, ode à une peine qui déjà s'effaçait. Qu'en faire ?...les consigner, les donner à Neyge ? les détruire ?...

Il revint sur ses pas et souffla la bougie, laissant le chagrin retrouver sa vraie place, celle du silence et de l'ombre.

(hrp: arrête de nous faire flipper !... heureux de ton retour :)


D.

Ah mon filleul ! toujours aussi poête...aussi élégant dans tout ce que tu écris.

Merci pour tout ça.

Quant à toi Atanys, ça m'a permis de percer tes pensées les plus intimes.

Et toi, mon Thuthu ! par ces grosses chaleurs, je m'en voulais de te priver du doux ronronnement de mon ventilo.

Il est là, fidèle au poste, prêt à chanter uniquement pour toi qui semble avoir une oreille très fine pour le percevoir.

Neyge a écrit:

Quant à toi Atanys, ça m'a permis de percer tes pensées les plus intimes.

Mince, maintenant elle sait que je veux Amy ...

(tit up pour l'illustration du retour, pour ce qui est du ventilo c'est bien finalement on a l'impression d'être au sommet du mont venteux ou dans un défilé de Caradrhas...)

ohhhhhhhh ! mon Bigoudi et ma Carolyne qui passent grace à ce dessin à la postérité...

C'est tout à fait eux...sont belles hein mes bêbêtes ?

Ah et pis je vois que la marche du voyage m'a fait le plus grand bien ! mes hanches sont moins....comment dire....rondouillardes.

Quant à mon ventilo, je savais que tu t'y ferais, mon Thuthu

très joli dessin Thuthu comme toujours

Amarthaina s'était retirée depuis quelques jours et son visage était resté fermé, ne changeant jamais d'expression.
Lorsqu'elle entendit ce jeune capitaine hurler comme s'il se faisait égorger par un orque, elle se leva d'un coup, ne sachant pas encore si elle devait se réjouir ou s'attendre à une quelconque déception. Elle se précipita vers l'entrée de la maison, en essayant de dissimuler sa hâte devant les autres. Ses yeux revivèrent lorsqu'elle aperçut Neyge, elle esquissa même un sourire de joie, de manière tout à fait incontrôlée. Mais quelques instants plus tard, elle reprit son expression habituelle et commença à surveiller toute personne s'approchant de façon inconsidérée de Neyge, en particulier ce joyeux et insouciant capitaine...

et bien ai je loupé un épisode?

Pas gentil de faire des frayeurs comme ca Neyge