L'enchantement...

Invité

(hrp:les bribes de textes qui suivent sont un appel à l'aide lancé par Pelar à Dame Melwaen et aux Ombres. Ce sont des souvenirs tourbillonnants dans sa tête. Prisonnier d'un enchantement, il ne peut ni bouger ni parler depuis des mois, il oscille entre rêverie et folie mais trouve parfois la force de prier les Valar de lui venir en aide. J'ai longtemps réfléchi ces derniers jours à comment faire revenir Pelar d'une façon cohérente avec l'univers de Tolkien et du SDAO.)

... je sens le froid ... sa morsure ...

"... J'ai les idées claires... enfin je crois... Est-ce encore une rêverie? Non, je suis bien là. Depuis combien de temps? Pour combien de temps?... Je suis là, mais elle ne me parle pas... Que veut-elle?... J'ai la tête qui éclate... aaarrrghh... Pitié! Dormir! Mourir!...Ou sont-ils?..."

... non, non, pas encore, NNNOOOOONNNN ...

"... Quand était-ce?... PAR LE GONDOR! POUR LE GONDOR!... BOROMIR!... Je laisse la Cité Blanche derrière moi... Entendez-vous les trompettes?... C'est la fin des temps..."

... réveille-toi! ...

"... Il faisait froid ce matin là et le soleil peinait à percer les nuages. La pluie allait-elle tomber? La brume était aussi dans ma tête. Cette nuit à "L'Epée Brisée", un nom glorieux pour un bouge infame. L'alcool avait coulé à flot et ma pauvre bourse s'était vidé d'autant. A quoi bon... gnnnéééé, aaaahhhh, ma tête!... Qu'elle était ma route? J'avais suivi le cours de l'Anduin. Pourquoi ce chemin?... Le Rohan! Un peuple fier. J'y suis resté quelque temps... Un fermier, sa famille me sont venu en aide... Mélancolie? Folie? Je n'entend plus les trompettes..."

... quel silence! ... où suis-je? ...

"... Un hameau, une ombre portant une longue lame. Ami ou ennemi? Je suis toujours en vie, mais l'homme est méfiant. Il me pose des questions. Il a besoin de mon aide, eux aussi. Deux Hobbits. Des Hobbits? Des semi-hommes m'avait-il dit, pas plus grand que des enfants... Amdir! Tel était son nom, un ranger du Nord... Où était-ce? En Eriador? J'étais arrivé, l'aventure commançait... Une ombre sur un cheval, un coup d'épée... J'étais comme maintenant, incapable du moindre geste, d'émettre le moindre son, brisé par la terreur et une volonté supérieure... L'OEIL!..."

... qu'elle est cette lumière? ...

"... Je me souviens, oui, je me souviens... Les Galgals! Une terre morte non loin de Bree. Elle courrait comme une folle, me bousculait. Que me voulait-elle?... Etait-ce avant ou après la mort d'Amdir? Je ne sais plus, ma mémoire se brouille... Pourtant, oui, pourtant je la vois clairement. Une gamine de Bree. Elle avait eu une sale enfance, elle ne parlait pas ou à peine... Une ardoise sous mon nez?!? Je sais à peine lire... Un gros chat..."

... je sens un picottement ... la douleur? ...

"... Imprononcable, son nom est imprononcable... Un regard fier, un endroit clos, un feu de cheminée, une dague elfique!... Un assassin! Non, il se joue de moi... Quand bien même, je n'ai pas peur! Qu'est-ce que la mort? Un délivrance? Une réponse? Le NEANT?... Une étreinte!... Bienvenue mon frère... L'Ombre s'étend... Il neige! Il neige sur mon coeur! Non, non, NON! Je perd la tête, ce n'est qu'un nom... Une voix autoritaire, des oreilles pointues! Je n'avais jamais vu d'Eldar auparavant. Ils sont si nombreux... Quelle est cette ombre dans le coin de la porte?... Un capuche, un regard mystèrieux... Une flèche! La cible s'écroule, sans un bruit... L'Ombre avance... "

... du bleu, partout du bleu ... un océan de bleu ...

"... Crinière de Feu... Regardez!... Les coups pleuvent, les corps tombent et le sang gicle... Ecoutez!... Ses épées chantent, elle rit!... Un tas de cadavres, elle campe telle une vierge de fer, une déesse de la guerre... Que fait-elle? Que cherche-t-elle? Ce ne sont que des grosses bêtes poilues!... Que fait-il avec sa harpe? Ne voit-il pas qu'elle attend?... Il montre le chemin, en chantant... Etrange... Brrrr, quel froid...."

... mal à la tête ...

"... Emmerdeuse! Donnez-lui une épée et voilà qu'elle se prend pour un homme!... Du caractère, du courage... Petite soeur... Un cavalier? Non, une cavalière! Regardez-la, le visage fier et la chevelure d'Or... Les femmes du Riddermark savent se battre... Qu'est-ce qu'un enfant fait ici? Non, un Hobbit!... Boire, manger, boire... Va-t-il s'arrêter de rire?..."

... mes yeux se ferment ...

"... BELLE! Par les Valar! Elle est si belle... Quelle étrange idée... Si douce, si généreuse, si forte, si courageuse et si belle!... Entendez-vous? Connaissez-vous cette mélodie... Je me sens si bien... NON! Pas l'orbe, ne touche pas à l'orbe! Il est maléfique!... Mon coeur, mon coeur tambourrine comme si toutes les trompettes du Gondor annonçaient le retour du Roi... Un rêve, juste un rêve..."

... Aaaaarrrggghh ... Aidez-moi! ....

"... Quel est cet endroit? Tout est trop calme, trop de grâce, trop de volupté, ma place n'est pas ici... Qui est-elle? La voyez-vous? Si gracieuse, si éthérée, si elfique!... Nombreux sont-ceux qui la suivent, pourtant, je la sens seule, si seule... Je donnerais ma vie!... Que veut-elle? Qu'elle est sont destin? Quel est ce lien qui nous unit à elle?... Ombre et Lumière, Regardez je vous dis, OMBRE ET LUMIERE!..."

... Libérez-moi! ...

"... Où suis-je? Pourquoi tant de lumière? Pourquoi tant de bleu!..."

... Est-ce la fin ... Je ne sens plus rien ...

- Pelar -

L'après midi était douce, le vent en une brise légère caressait l'or des mellyrn. Assise contre le tronc, au pied d'un de ces arbres, Melwaen était plongée dans ses songes. Elle se reposait simplement, le visage serein, sur lequel dansait un fin rayon à travers le feuillage mouvant. Ses mains nouées sur son ventre, elle semblait endormie profondément. Le sommeil des elfes est pourtant bien différent de celui des hommes. Quels étaient ses rêves à cet instant? Quels furent les visages qui vinrent les peupler? Quelles pensées occupaient son esprit ? Seule la belle aurait pu le dire. Mais combien de mystères renferment le cœur d'une femme?

Soudain pourtant son visage se crispa. Une voix venait de résonner au milieu de sa rêverie, une voix apeurée, un appel poignant. Interrompue dans sa méditation elle garda néanmoins les paupières closes, essayant de trouver d'où venait cette plainte. Elle se fit murmure avant de disparaître. La maîtresse du savoir la guetta un instant, sondant ses souvenirs pour en déterminer l'origine mais rien ne lui revint. Angoissée autant qu'interpelée elle ouvrit les yeux. Elle saisit prestement son sac posé à ses côtés et en sortit un parchemin vierge ainsi que sa plume et son encrier qui ne la quittaient jamais. Elle griffonna à la va vite quelques mots avant de rouler la lettre. Elle la remit à un elfe sylvain, sentinelle qui gardait un avant poste tout proche de là où elle se reposait. Elle saisit les rennes de Glânfinnel, sa monture à la crinière claire et se hissa sur la selle avec la grâce innée des eldar. Elle chevaucha rapidement à
travers le Bois Doré.

Ses yeux étaient grands ouverts et pourtant elle regagna cet état de transe qu'elle avait dû quitter quelques instants. Elle repassa dans sa mémoire l'appel qu'elle avait entendu, essayant de remettre un nom sur cette voix. C'est un visage qui lui revint, celui d'un homme aux cheveux longs couleur de geais comme la barbe à son menton, un regard noir bien qu'empli de gentillesse. Pelarthelion sortit de l'ombre des souvenirs. Il avait besoin d'elle, elle le sentait.

Invité

Une silhouette bleue se dirigea vers l'homme, un guerrier, immobile, comme statufié, hypnotisé. Les yeux grands ouverts, son regard fixait le vide. La femme se campa devant lui et bien que l'homme ne bougeait toujours pas, ses yeux semblaient s'ouvrir sur le monde, puis il la vit.

- Pelarthelion, Homme du Gondor, tu te réveilles enfin. Tu me vois, maintenant écoutes-moi. Ceux qui me manquent de respect doivent en payer le prix. Tu es ici depuis de long mois, je t'offre une chance de te rattraper. M'entends-tu?

La femme leva la main d'un geste lent et gracieux. Elle posa un doigt sur la bouche de l'homme, le libérant pour un tant de ce mutisme.

L'homme tentait de parler, mais sa bouche et sa langue était comme mortes depuis longtemps. Puis il réussi à déglutir et émettre ses premiers sons. La peur, l'incompréhension se lisaient sur son visage. L'homme se demandait qui il était, où il trouvait, qui était cette dame bleue.

Comment était-il arrivé là? Enfin, il se rappelait. Aragorn, rôdeur du Nord, héritier d'Isildur, voulait faire reforger Narsil. Le Dunedain et Maître Elrond lui avait expliqué que pour reforger la lame brisée ils avaient besoin d'une pierre. Pas n'importe laquelle, non une pierre spéciale empreinte de magie. Pelarthelion ne se rappelait pas du nom de cette gemme mais il se souvint qu'il fut envoyé en Evendim parler à un être ancien dont le savoir dépasssait même celui d'Elrond. C'était elle! La femme bleue qui se tenait devant lui. Elle lui avait dit où trouver la pierre et il l'avait récupérée avec l'aide de compagnons. Ceux dont il voyait souvent le visage dans ses délires. Quels étaient leurs noms? Ils étaient revennus victorieux à Fondcombe, le plus bel endroit que Pelarthelion ait jamais vu. Et Narsil fut reforgée et renommée Anduril, la Flamme de l'Ouest. Quand Aragorn avait manié la lame, Pelarthelion avait repris espoir, la lutte contre Sauron pouvait-elle finalement s'avérer victorieuse?

Pelarthelion était retourné en Evendim, de nouveau il avait traverser le lac. Pourquoi? Pourquoi avait-il voulu revoir Gwindeth? Il l'avait trouvé si étrange, jamais il n'avait vu quelqu'un à la peau bleue, il l'avait trouvé si belle, plus encore que la ménéstrelle qui si souvent l'avait aidé. Il ne se souvenait plus de rien après qu'il fut rentré dans la grotte de Fonceval. Manqué de respect? Qu'avait il pu dire ou faire pour encourrir son courroux.

Pelarthelion arriva enfin à parler.

_ Ô Belle Dame Bleu, qu'ai-je donc fait qui vous a tant déplu pour que vous me teniez ainsi séquestré?

_ Ne te souviens donc tu de rien homme?

Pelarthelion tremblait de peur, jamais il n'avait connu si grande frayeur. Il commenca à comprendre que l'être devant lui n'était pas humain et que sous cette beauté apparente se cachait une terrible puissance.

_ Je suis venu vous voir, dit-il en tremblant même si son corps était encore immobile, je voulais juste vous regarder à nouveau.

_ Je t'avais pourtant dit de ne pas revenir, je t'ai aidé mais ce que ton coeur désir n'est pas ici. Tu es venu tel le champion arrogant voulant cueillir les fruits de sa victoire. Tu as oublié ta place, abandonné tes amis, tu as succombé à la corruption du pouvoir et cherché à obtenir ce qui ne te reviens pas. Plus que tout, tu m'a manqué de respect.

_ Je... Je ne me souviens pas.

_ Tu me manque encore de respect Pelarthelion, Homme du Gondor, rendors-toi, le temps de ta libération n'est pas encore venu.

Gwindeth leva de nouveau la main et une douce lumière bleuté en emmana. Pelarthelion perdit de nouveau l'usage de la vue et de la parole.

... le marteau et l'enclume martèlent de nouveau mon âme ...

"... Quelle belle forêt. Où est-ce? Je ne connais pas ce lieu... Voyez-vous le cheval, entendez-vous le tremblement du sol sous son galop... Qui est-elle? Je l'ai déjà vu, je la connais... Où va t-elle?... Mel... Melwaen, Dame Melwaen... Comment l'ai-je oublié? Vient-elle me libérer?... Aaarrrggghh, ma tête... C'est cette dame bleue qui brise ma volonté... Pourquoi? POURQUOI?... Dame Melwaen? M'entendez-vous? Aidez-Moi!..."

... quel est-ce voile noir sur mes yeux? ...

- Pelar -

Elle ne savait pas où elle devait se rendre. Pelarthelion avait disparu il y avait de cela bien des semaines. Tous avaient pensé qu'il était reparti au Gondor, il en parlait de plus en plus autour de lui à l'époque de sa disparition. Les Ombres avaient été pour le moins surprises qu'il soit parti ainsi sans dire au revoir, elles avaient fini par accepter son départ et la vie avait continué son cours sans lui. Seulement Melwaen avait ressenti son appel au milieu de ses songes, et elle sentait que ce n'était pas seulement un rêve parmi d'autres. Il avait besoin d'aide, c'était une conviction. Alors qu'elle essayait d'établir de nouveau la connexion entre eux, elle prenait le chemin de l'Eriador, sa première intuition la menait là-bas. Pourtant elle n'avait aucune idée sur ce qu'elle devait faire ni même où elle devait aller. Pour l'heure elle doutait simplement qu'il soit en Lorien et l'Eriador lui semblait la meilleure piste. Elle ne savait pas bien pourquoi c'était elle qu'il avait appelé, ni même d'ailleurs s'il l'avait appelé. Aucun mot n'était sorti clairement de sa rêverie, juste une pensée et le pressentiment d'un danger. En chevauchant vers la Moria, elle se dit que ses exercices avec Atanys lui seraient utiles pour essayer d'établir un lien avec le jeune homme. Elle ne savait si elle pourrait le faire avec lui. Après tout, il avait fallu du temps et de l'énergie pour qu'elle parvienne à accéder à l'esprit de sa protégée, et en plus elles étaient côte à côte chaque fois. Elle ne savait pas ce qu'il était advenu de Pelarthelion, il pouvait se trouver à des milliers de lieux d'elle. Seulement à cet instant, elle sentait qu'il fallait qu'elle le retrouve.

De longues minutes passèrent durant lesquelles rien ne revint si ce n'est quelques images du gondorien en compagnie des autres Ombres, à diverses occasions où ils s'étaient réunis. Puis soudain, elle l'entendit clairement prononcer son prénom et demander de l'aide. Son cœur s'emballa un peu dans sa poitrine, elle se sentait un peu impuissante, ignorant où le retrouver. Et une image s'imposa à ses yeux, celle d'une dame toute vêtue de bleu. Elle reconnut de suite le personnage qu'elle avait croisé en quelques rares occasions et tout récemment lors du mariage de Hyolendas et d'Atanys. Cette vision l'interpela et c'est tout naturellement qu'elle se décida à mettre le cap sur l'Evendim. Plus rien d'autre ne lui vint à l'esprit, le contact sembla interrompu ce qui ne fit que grandir son angoisse.

Elle chevaucha à toute allure sur tout le trajet, s'arrêta à peine pour laisser Glânnfinnel se reposer un peu et s'abreuver. Arrivée à Tinnudir, elle confia sa pauvre monture épuisée au maître des écuries et fila emprunter une des barques aux rôdeurs. Elle provoqua une bourrasque pour faire avancer plus vite la frêle embarcation jusqu'à la grotte de Fonceval où enfin elle arrima. Elle courut jusqu'à l'entrée et pénétra à l'intérieur sans même réfléchir à ce qu'elle allait faire ou trouver. Elle se planta juste devant Dame Gwindeth, un peu essoufflée. La mystérieuse créature la regarda étrangement. Que pouvait elle donc bien lui dire? Elle reprit un peu son souffle et ses esprits, avant de s'incliner respectueusement devant
elle.

« Dame Gwindeth je vous salue et m'excuse de venir de nouveau troubler votre repos en ces lieux. Je suis à la recherche d'un de mes compagnons. Il se nomme Pelarthelion et j'ai l'intuition que peut être vous sauriez me dire où il se trouve. »

Le regard qu'elle lui adressa était sans équivoque, elle y lut surprise et colère. Le silence s'instaura entre elles. Melwaen ne savait si elle devait poursuivre ni même ce qu'elle devait chercher. Puis la Dame bleue répondit:

« Peut être en effet que je sais ce qu'il est advenu de votre ami. Il m'a manqué de respect et se retrouve puni en conséquence. Cela ne vous regarde en rien. Je n'ai rien contre vous ni vos compagnons.

- Je suis navrée ma Dame. L'amitié est une valeur qui est chère à mes yeux autant que le respect ne l'est pour
vous. Je ne peux donc m'en aller sans savoir où se trouve mon compagnon ni ce que vous lui avez fait.

Le regard de son interlocutrice s'assombrit un peu plus.

-Je vous connais Melwaen Hûnmelui. Vous pensez agir au mieux, seulement je ne peux laisser un affront impuni.

-Ce n'est pas ce que je demande Dame. Seulement bien que je suis sûre que le comportement de Pelarthelion envers vous vous ait semblé inconvenant, je doute qu'il ait été mal intentionné à votre égard. Je ne peux deviner ce qu'il a fait mais il est doté d'une âme noble et d'un grand cœur. Les Hommes sont parfois ignorants de certaines coutumes. Je doute cependant que ce soit en les brimant que l'on puisse leur enseigner le respect. Le plus grand respect selon moi est de considérer chaque personne comme son égale, de lui laisser une chance de prouver sa valeur et cela passe par la discussion comme celle que nous avons vous et moi. »

Gwindeth sembla méditer ses paroles. La maîtresse du savoir n'osait détourner les yeux, pas même pour chercher une trace de la présence de son compagnon. Elle espérait pouvoir faire entendre raison à la mystérieuse femme.

« Vos paroles sont sages Melwaen Hûnmelui. Vous avez prouvé par le passé que vous étiez digne de confiance. Cela est rare et pour vous je veux bien donner une chance à l'Homme. J'espère qu'il saura apprendre à vos côtés la modestie et le respect. Mais que plus jamais il ne reparaisse devant mes yeux car je me montrerais bien moins indulgente envers lui. Il a la langue trop bien pendue. Partez à présent.

« Je vous remercie ma Dame au nom de Pelarthelion et au mien. »

Elle s'inclina et enfin chercha où pouvait se trouver son compagnon. Elle entendit quelques gémissements et se dirigea vers l'origine du bruit. Elle trouva le gondorien allongé sur le sol, caché par quelques rochers. Il semblait s'éveiller d'un long sommeil. Elle lui fit signe de ne pas parler en plaçant sa main devant sa bouche. Elle ne voulait pas que Gwindeth revienne sur sa décision. Lentement et avec précautions, elle l'aida à se relever et en le soutenant, se dirigea vers la sortie. Les membres du jeune homme semblaient comme ankylosés, sans doute parce qu'il n'avait pas pu bouger depuis trop longtemps. Melwaen se demanda ce que la Dame avait pu lui faire subir mais il serait toujours temps de l'apprendre au dehors. Car à cet instant il n'y avait que cela qui comptait, le mettre à l'abri loin d'ici.