- Balrog party - Les aventures de Iowyn et d'Atanys : Parodie I -

Amis du soir, bonsoir, prenez place.

Il était une fois, dans une mine au minois ardent, deux aventurières aux projets fumants.
L'une était une femme, une capitaine de la vingtaine, sa force était l'égale d'un don et sa ligne laissait deviner d'appétissants melons. Sa fougue était grande et jamais il n'y avait besoin de propagande, car lorsque l'on se nomme Iowyn, on se doit d'être crainte. Même par les créatures les plus fortes qui soient. La deuxième était une Elda, on suppose, qui rendait les Hommes gaga. Le nombre de ses ans se comptaient à peine sur ses dents et l'on savait d'elle qu'elle était parfois dangereuse, ô grand merci elle n'était au moins pas galeuse. Ces deux aventurières s'ennuyaient ce soir là et loin d'elles était encore l'idée de faire route ensemble. Au soupé, dans un bistrot miteux tenu par un nain borgne :

-Bonsoir noble dame ! Puis-je vous payer un verre.

-Taper.

-Un truc à manger peut être ? Ma ch'tite Dame ?



-Taper ...

Iowyn se tenait toute seule, face au comptoir, encore un ou deux verres de trop dans le nez, en jugeait Atanys en entrant. Une main délicatement posée dans son dos, l'Elda secoua ses cheveux (Copyright Loreal), manquant de gifler avec un pauvre homme qui lui collait aux pompes.

-Un double, sec.

Les deux amis se saluèrent.

-Ca va Koupine ?

*bise*

-Bien et toi ?

Le nain se relève, le deuxième oeil en l'air.

-Mon oeil ! Elle a crevé l'oeil qu'il me restait ! Les amis ! Suuuuuuuus !

Haussement de sourcils, les aventurières s'interrogent.

-Ce n'est pas déplacé pour un homme de suggérer cela ?

Iowyn pouf de rire.

-Pourtant je me suis rasée ...

Atanys reste immobile, le visage figé par un air de dégoût.

-Bah quoi, ne me dis pas que tu ne l'as jamais fait.



Dans les galeries sombre de La Mort Ia. Deux aventurières adossées à un mur crasseux.

-On les a semé ?

Clame Atanys en train de rendre le soupé tant elle est essoufflée.

-Semés, c'est le mot.

Iowyn finit d'enfoncer la tête du nain qui l'a agressée dans le sol.

-J'espère que le sol est fertile ici bas.

Alors les deux aventurières évoluèrent plus avant dans les tunnels brillants. De toutes parts les merveilles se succédaient et les nains ... Tombaient. Mais les deux Dames commençaient à s'ennuyer, il leur fallait s'occuper. Il n'est pas bon, allons bon, de s'aventurer si loin dans les mines. Mais ça, elles l'ignoraient encore. Près d'un vieux cul de sac, un ouargue qui faisait une pause. La bête puante renifla la douce odeur, pour son plus grand malheur. La bête ne fit long feu, moins long qu'il ne fallu de feu pour la dévorer. Le repas fini, un grognement sourd perturbe les aventurières. Atanys se redresse, se cognant contre une paroi. Iowyn se relève à son tour.

-Tu as entendu ?

Atanys se frotte le front.

-Allons voir.

Et de peur, elles marchent lentement. Les aventurières ont un level faible et les alliés manquent en ces lieux de ténèbres. Au détour d'une galerie, le grognement tonne de nouveau. Iowyn, pleine de délicatesse, enjambe une pierre mal placée, glisse un oeil vers une porte cadenacée.

-Ca vient de là derrière !

Murmure la femme à son amie l'Elda. Atanys avale difficilement sa salive.

-Ouvrons la porte dou...

Mais n'a-t-elle pas fini sa phrase que Iowyn file en grand coup d'épée dans la belle porte en chêne. Y refilant un coup de pied pour finir de la faire voler en éclat, la Dame Iowyn pousse un cri de guerre digne de Xena la guerrière, puis, levant son arme, elle s'arrête sec, dans son élan. Atanys avait en arrière préparé un sort, le bâton brandi.

-Oh ...

Ce n'était que le nain borgne, qui, las des ivrognes, avait décidé d'aller au petit coin. hélas pour les Dames, il en avait bien besoin, et l'odeur, agressant leurs narines, accompagnait bien ce son roque, celui que fait un fessier en concert de rock. Les deux Dames se retirent, déçue de leur trouvaille, mais avant Iowyn pour se venger, attrape le nain et de sa tête récure les toilettes. Et sur le chemin du retour, contre toutes attentes, vint alors le monstre qu'elles avaient cherché, celui dont les flammes étaient ardentes. L'heure était venue.