La Prophétie des Ombres Joignez notre confrérie et luttez contre le mal. |
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| Llestael, un départ surprenant, une réflexion, un pan de mémoire complet | |
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| Sujet: Llestael, un départ surprenant, une réflexion, un pan de mémoire complet Ven 18 Juil - 17:32 | |
| Llesteal se sentait mal. Il ne se comprenait plus. Il n’avait plus été lui-même. Et c’était un sentiment qu’il ne pouvait supporter.
Il avait essayé d’analyser, de comprendre. Mais il n’y arrivait pas. Comment avait-il pu, en l’espace d’un temps si court, devenir ce fou sanguinaire ? Bien sûr, il avait pensé au rejet de Neyge, qui l’avait touché au plus profond de lui. Bien sûr. Bien sûr il avait pensé à la colère qu’il avait ressenti à l’annonce de la disparition de Dame Melwaen, et à l’immense culpabilité qu’il avait ressenti à ce moment là, et qu’il ressentait toujours. Mais cela suffisait-il à expliquer ce qui c’était passé ? Ce crâné écrasé sous sa botte, sa colère immense, ses brigands qu’il avait pris soin d’égorger un à un, cette volonté meurtrière qu’il avait eu, et cet espoir qu’il avait de mourir ?
Il en était revenu vivant. Il avait tout fait pour que ce ne fut pas le cas, allant jusqu’à provoquer un grand nombre d’ennemis seul, espérant être submergé par le nombre. Et il en était revenu vivant. Et cette colère ne l’avait pas quitté. Il avait tenu des propos durs à Laelawyn. Il lui en voulait de se lamenter de n’avoir pas su profiter d ‘un amour partagé, alors que lui souffrait d’un sentiment à sens unique.
Mais Dame Melwaen avait été retrouvée. Et il se sentait mieux. Il pensait avoir trouvé alors la raison de son mal être. Mais ce ne fut qu’un répit de court instant. La soirée qu’il passa ce dimanche soir à Combe était l’une des plus éprouvante qu’il eut jamais passé ! Ses amis Ombres l’avaient rejoint. Même Neyge. Et il passa la soirée à l’observer, à l’admirer. Et ce fut ce qui le mit en rage : à aucun moment elle n’eut le comportement qu’il pouvait attendre d’elle. N’avait-elle pas dit qu’ils resteraient amis ? Des amis ne se souciaient-ils pas les uns des autres ? Pas un mot. Pire, elle fit même semblant à plusieurs reprises de ne pas le voir. La coupe fut pleine quand elle présenta un homme, Xelanor, aux Ombres et à Llestael, lui adressant la parole pour la première fois de la soirée. Cet homme, avec qui elle s’entendait très bien visiblement, n’était, et Llestael l’avait bien compris, qu’un vieil ami.
C’en était trop. Llestael n’était pas jaloux, non. Et puis, il avait dit à Neyge que sa liberté importait le plus à ses yeux. Non, il n’était pas jaloux. Mais il ne supportait pas le sentiment qu’il avait : il était persuadé que Neyge cherchait à le rendre jaloux. Et cela lui était une horreur. Il avait parlé durement et sèchement à l’homme. Ne faisant même pas l’effort d’utiliser le langage commun. Il avait parlé en elfique. Andewen, qui était présente, en sembla gênée. Elle sortit. Lançant à la cantonade qu’il y avait dans la pièce bien peu de vrais amis, puisque personne ne semblait se soucier du trouble d’Andewen, Llestael sortit la rejoindre et lui parler, pour la réconforter. Il n’eut le temps que d’échanger quelques mots, durant lesquels il réfléchissait à toute vitesse : son comportement avec Neyge était stupide. Il allait retourné la voir quand Andewen irait mieux, pour s’excuser.
Mais Neyge sortit à ce moment là. Elle allait partir. Llestael laissa un moment alors Andewen, pour essayer de rattraper Neyge, mais celle-ci visiblement ne l’avait pas entendu ou vu. Il se retourna et Andewen avait disparu. Quel imbécile ! Mettant de côté son amertume, il partit à la recherche de la jeune Eldar, et finit par la retrouver à Bree. Il alla s’asseoir auprès d’elle et essaya de la réconforter.
Elle se sentait mal, de n’avoir aucune attache, de se sentir inutile. Elle l’appelait sans cesse Messire, ce qui avait le don de l’énerver. Il lui demanda de ne plus jamais utiliser ce mot avec lui. Il était Llestael, son ami. A peine avait-il prononcé ses paroles, qu’une de ses connaissances, Amallia, lui fit savoir qu’elle était à Bree, et se rendait à Combe, aux ventes. Il voulait la voir. Il avait beaucoup de choses à lui dire, et à lui demander. Et la voir lui ferait sûrement du bien : elle était si souriante et semblait si insouciante. Cela le changerait certainement de l’ambiance pesante qu’il ressentait depuis l’enlèvement de Dame Melwaen. Il proposa à Andewen de venir avec lui, rejoindre les autres et essayer de s’amuser. Elle refusa. Il insista, elle persista, l’engageant à y aller lui, s’amuser : il avait donné beaucoup de son temps à la jeune fille, et elle voulait qu’il s’amusa. Llestael lui proposa une dernière fois de venir, et partit rejoindre Amallia. Elle attendait, à sa demande, devant l’auberge de Combe, et il ne voulait pas qu’elle attende trop longtemps.
Elle l’a accueilli avec un grand sourire. Cette femme ne semblait n’avoir jamais le cœur lourd. Toujours souriante. Il commença par s’excuser de la soirée où il l’avait accostée, ivre. Elle ne lui en voulait pas. Elle avait bien ri, et elle le rassura, il n’avait pas eu de gestes, ni de paroles déplacées. Elle le laissa un instant pour aller voir une jeune femme qui pleurait sur la terrasse de l’Auberge. Llestael les rejoignit. Il s’agissait de Sighlid, une humaine qu’il avait rencontré la veille, et qui était venue aux enchères. Elle était effondrée, mais la gentillesse d’Amallia semblait l’avoir calmée. Il lui demanda comment cela allait. Elle répondit qu’elle allait mieux. Il ne prêta pas plus attention alors à la jeune femme.
Il remarqua qu’Amallia connaissait Lindoras, une Ombre. Et que celui-ci semblait contrarié en voyant Llestael parler à la belle musicienne. Llestael avait assez d’instinct pour comprendre que la jeune femme plaisait à Lindoras. Il prit la décision de ne pas froisser son ami, et de prendre un peu de distance avec Amallia. Il allait lui dire donc qu’il voulait préciser une chose entre eux, quand Amallia lui dit ce qui avait été échangé à voix basse entre elle et le nain Gharic, l’autre soir devant le Poney Fringant. Gharic lui avait prié d’excuser son ami, qui était alors saoul, parce qu’il avait des problèmes de cœur. Amallia savait donc, et lui dire qu’il n’avait pas l’intention de la séduire lui fut plus aisé. Bien qu’il ne savait pas exactement ce qu’il désirait vraiment vis à vis d’Amallia. Il décida aussi de ne pas passer la soirée avec elle, comme il en avait l’intention au début, et l’envoya vers Lindoras, lui recommandant de bien prendre soin du jeune Elfe. La voir se rendre seule à l’Auberge, toujours avec ce sourire aux lèvres, comme si rien ne pouvait affecter sa bonne humeur, le rendit nostalgique… Et le mit face à sa solitude. Il redevint sombre.
Le lendemain matin, il eut l’occasion de croiser Neyge. Il voulu s’excuser auprès d’elle de son comportement de la veille. Il espérait que Neyge se rende compte qu’elle avait été dure avec lui, mais elle se mit dans une colère terrible, lui reprochant d’empiéter sur sa sacro-sainte liberté. Llestael ne comprenait pas. Il était perdu. Il devait agir, mais il ne savait pas comment. Il prit le temps de la journée pour réfléchir…. Et il décida qu’il fallait qu’il prenne un peu de distance avec ses soucis, pour se poser les bonnes questions et y réfléchir tranquillement.
Dans l’après midi, il sut que Dame Melwaen allait beaucoup mieux. Il demanda l’autorisation de la voir, ainsique Laelawyn. Il fut convié à les rejoindre chez elle. Il s’y rendit dans la soirée.
Il était gêné, n’osait regarder personne dans les yeux, baissait la tête. Dame Melwaen sentait bien que Llestael n’était pas dans son état normal. Ils étaient tous dans le jardin, elle, Laelawyn, Aratern et Llestael. Il s’agenouilla devant la femme, et lui demanda pardon. Elle ne comprenait pas pourquoi. Il lui expliqua que Laelawyn lui avait confié de veiller sur elle, et que par égoïsme, il avait tourné son regard vers Neyge, plutôt que de veiller sur elle. Dame Melwaen lui dit qu’il n’y avait là pas de quoi chercher pardon. Elle lui fit part aussi de son inquiétude pour Llestael, qui, selon elle, était obsédé par Neyge, et qu’elle ne trouvait pas ça bon. Cette remarque fit un effet terrible au jeune homme, comme s’il venait de réaliser quelque chose. Dame Melwaen lui dit qu’elle n’avait rien à lui pardonner, qu’il n’avait rien à se reprocher, qu’il avait répondu présent pour l’aider, qu’il avait fait ce qu’il fallait, mais que si elle devait prononcer ces mots pour l’apaiser, elle lui pardonnait.
Llestael se releva alors, et il se tourna vers Laelawyn, le regard dur.
« Et toi, Laelawyn, je ne veux plus t’entendre prononcer de telles paroles ! Quand on a la chance de vivre un amour partagé, il faut le vivre complètement. Tu n’as pas le droit d’avoir de regrets, ni de remords… Tu ne connais pas la souffrance d’un amour à sens unique. »
Le ton était agressif et dur. Mais il semblait que Laelawyn n’en voulait pas à Llestael. Il semblait comprendre le désarrois et la colère du jeune homme. Llestael en fut déstabilisé. Il se reprit rapidement cependant, et annonça qu’il avait autre chose à dire.
Il commença à parler. Il voulait partir. Dame Melwaen blémit. Aratern, sur un signe de tête de Laelawyn, la fit rentrer dans sa maison. Laelawyn pris Llestael à l’écart.
« Tu veux partir ? » « Oui. » « Je comprends que tu ne te sentes pas bien en ce moment, mais ce départ, est-ce vraiment une bonne solution ? Tu vas faire du mal à Melwaen » « Je ne veux faire de mal à personne et encore moins à Dame Melwaen. Je… » un temps… « Je me suis découvert des réactions violentes qui ne me plaisent pas. J’ai besoin de me poser des questions, et d’y trouver les réponses. Neyge est parmi ces questions. Et je ne peux prendre suffisamment de recul si près d’elle. Je… Je …Je ne voudrais pas que vous pensiez que c’est à cause d’elle que je m’en vais…. »
Il suspendit un instant sa phrase, se demandant s’il devait poursuivre. Se demandant s’il devait parler aussi de ce qui le préoccupait. De cette présence qu’il avait repéré autour de lui depuis quelques jours. Il s’était senti suivi, bien avant que Dame Melwaen ne fut enlevée. Il avait été prudent, et avait fini par acquérir la certitude que quelqu’un le pistait. Il avait observé autour de ses amis, sans rien dire à personne. Il avait été rassuré, pour peu qu’on pu l’être en ce cas : il semblait que lui seulement faisait l’objet d’attention particulières. Une femme, discrète, mais pas assez pour échapper à la vigilance de Llestael. D’ailleurs, quand l’annonce de la disparition de Dame Melwaen était tombée, il avait pensé à cette femme tout de suite… Mais durant le périple, il ne l’avait pas vue : elle ne les avait pas suivis, et n’était pas non plus parmi tout ces gens qu’ils avaient affrontés. Mais dans les jours qui ont suivis, il l’avait revu. Il en avait déduit qu’elle n’était pas là pour Dame Melwaen. Mais pour autre chose, qui le concernait lui. Il se demandait s’il devait en parler à Laelawyn. Il décida que non. Et il continua simplement :
« Mais j’ai besoin de calme et de sérénité… » « Je vois . Sache que même si tu décidais de nous quitter, un appel de toi, et je serais là, en cas de besoin. » « Je crois que tu m’as mal compris : je ne m’en vais pas de chez les Ombre. Je leur ai donné ma vie. Non, je prends juste un peu de distance, quelques temps. »
Laelawyn eut un sourire.
« Alors va vite le dire à Melwaen, je crois que ça lui fera plaisir »
Il fit signe à Llestael d’entrer dans la maisonnette.
Une fois à l’intérieur, Llestael se rendit au chevet de Dame Melwaen, qui s’était couché, visiblement affectée.Il la rassura. Lui expliqua ce qu’il voulait.
« Je ne veux pas perdre un ami tel que toi Llestael » dit-elle. « Vous n’allez pas me perdre, Dame » « Et cesse de m’appeler Dame, je ne suis pas si vieille, ni mourante. » « Je vous ai toujours appelée ainsi, Dame » « Et bien appelle moi Mel, comme tout ceux que j’aime »
Elle écouta tout ce que Llestael avait à dire, ses raisons. Elle comprenait, ne l’encourageait pas, mais comprenait. Bien sur, il ne dit pas un mot de la femme mystérieuse qui le suivait à distance depuis quelques jours.
« Prends ton temps, ami, mais ne nous laisse pas trop longtemps sans nouvelles… Tu vas nous manquer » « Si vous avez besoin de moi, Valentinia sait comment me trouver. Elle me transmettra tout message que vous auriez à me faire parvenir. »
Llestael avait trouvé en cette jeune femme muette une aide précieuse. Elle lui était dévouée, et il avait une entière confiance en elle.
« Mais je vous demande de garder ça pour vous. De n’en parler à personne. Promettez le moi »
Les trois amis promirent à Llestael de tenir leur langue. Il leur sourit. Il prit congé de Dame Melw… de Mel. Déjà, elle se rendormait. Llestael passa dans la pièce à côté. Aratern et Laelawyn s’y tenaient. Llestael alla voir Laelawyn et lui demanda de bien vouloir excuser son emportement de tout à l’heure. Laelawyn le fit avec un grand sourire. Llestael dit au-revoir à ses amis, et ouvrit les bras à Laelawyn pour une accolade. Celui-ci hésita, et tendit juste un bras, Llestael le saisit, et tira le chasseur à lui, lui donnant une grande accolade fraternelle en riant. Aratern semblait ému, à l’autre bout de la pièce.
Enfin, Llestael prit congé de ses deux amis chers, après leur avoir bien recommandé de prendre soin de Dame Melw…de Mel. Il enfourcha son cheval, et partit. Bizarrement, il n’eut aucun pincement au cœur. Il se sentait léger, comme libéré. Il se savait aimé, et attendu. Il ne lui restait plus qu’à trouver des réponses à des questions qu’il ne connaissait pas encore. Et s’il avait toujours à l’esprit la présence mystérieuse, il était sur qu’elle n’avait rien à voir avec Mel. Cela le concernait lui. Et il était sur que prendre de la distance avec ses amis était le meilleur moyen pour qu’ils ne fussent pas en danger.
Mais cela est une autre histoire.
Dernière édition par Llestael le Jeu 24 Juil - 17:08, édité 2 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Llestael, un départ surprenant, une réflexion, un pan de mémoire complet Sam 19 Juil - 20:51 | |
| Il avait chevauché un bon moment. Il voulait se rendre au Mont Venteux. Cela faisait un long chemin depuis les Résidences de la Comté. Il avait prévu de faire un premier arrêt au camp d’Adso, pour y passer la nuit.Pendant qu’il voyageait, il observait régulièrement autour de lui, pour voir s’il était suivi ou non. Il lui semblait être seul. Il était soulagé.
Il s’installa confortablement autour du feu qu’il y avait toujours chez Adso. Il prit part à la soirée, discutant vivement avec toutes les personnes présentes. Quand tout le monde partit se coucher, il resta encore un peu, devant le feu. Il ne pouvait pas dormir… Il fallait qu’il réfléchisse. Il avait quelques problèmes à résoudre.
Il s’attacha, ce soir-là, à en évacuer un. Il pensa à Neyge. C’était pour lui un réflexe maintenant. Il repensa à ce qui c’était passé le soir chez Mel. Il avait eu comme une révélation, comme si l’Elfe avait voulu lui adresser un message. Il réfléchit un instant…. Et puis ce fut l’évidence : il ne serait jamais aimé de Neyge… Il lui fallait faire une croix dessus, passer à autre chose. Maintenant il savait, il avait compris. C’était pourtant évident. La jeune femme ne cessait de lui dire qu’elle voulait sa liberté. Qu’elle ne voulait pas être accaparée par quelqu’un, fut-ce Llestael, qu’elle disait apprécier énormément. Cependant, elle passait tout son temps avec Amarthaina. Et bien plus encore : elles semblaient complices, jalouses l’une de l’autre, attentives, tendres l’une envers l’autre. Et Llestael avait bien compris à quel point les sentiments qu’Amy portaient à Neyge étaient confus… « Au delà de l’amitié » aimait-elle à dire. C’était pourtant évident. Neyge et Amy étaient sans arrêt ensemble…. Comment ne l’avait-il pas compris plus tôt… Elles étaient amantes. Forcément Llestael ne pouvait lutter. Il devait se faire une raison. Il n’était pas choqué. Il était même soulagé. Il comprenait enfin pourquoi Neyge papillonnait sans cesse, essayant de donner le change. Il comprenait enfin son refus. Il comprenait tout. Il était tombé amoureux d’une femme qui ne pourrait jamais être amoureuse de lui, puisqu’elle préférait les femmes. Il se sentait soulagé. Un grand poids venait de tomber de ses épaules. Il pouvait enfin faire son deuil, et passer à autre chose, se concentrer sur d’autres soucis, sans que Neyge ne vienne perturber son jugement.
Bien sur, ils resteraient amis. Il comprenait enfin la gêne de Neyge. Elle ne voulait pas que ça se sache, craignant que le regard des autres ne change, craignant d’être mise à l’écart. Il s’en moquait. Il n’avait rien contre ce genre d’amour. Mais il avait maintenant l’explication qui lui manquait. Il était libéré. Enfin.
Ne lui restaient que deux problèmes importants à résoudre. Il s’y attellerait dès le lendemain.
Mais cela est une autre histoire. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Llestael, un départ surprenant, une réflexion, un pan de mémoire complet Dim 20 Juil - 14:13 | |
| Llestael avait repris sa route. Il n'était plus préoccupé que par deux choses: Son comportement violent et la femme qui le suivait.
Neyge ne pesait plus sur coeur. O, bien sur, il avait encore tant de sentiments pour elle, tant d'amour. Mais il était si heureux qu'elle ai pu trouver le bonheur. D'ailleur il le lui dirait quand il reviendrait.
Il était toujours suivi..Il était intrigué, et il voulait savoir qui était cette femme. Il décida alors de provoquer la rencontre. Rien de mieux pour celà que l'Auberge Abandonnée. Il y entra, après avoir laissé son cheval aux écuries. Il s'attaba juste en face de la porte d'entrée, pour que la femme, si elle entrait tombe face à face avec lui. Et elle entra.
Il l'accueillit avec un grand sourire, lui faisant signe de s'asseoir avec lui.
C'était une elfe, dont il est impossible de déterminer l'âge.Assez grande, fine, la peau pâle, légèrement bleutée, les yeux très clairs, des cheveux noirs avec des reflets couleur jades, portés courts. ]Elle avait pour tout vêtement une veste simple de couleur neutre, marron, légèrement sombre, à manches courtes, et des pantalons amples un peu plus clairs que la veste. Aux pieds, de lourdes bottes destinées à la marche. Elle se couvrait d'une cape couleur sable mais changeante selon la lumière, ample et légère. La cape avait une capuche, qu'elle avait rabattu sur sa tête, laissant dans l'ombre une bonne partie du visage. Elle n'avait que peu de bijoux. Juste une bague à la main, une pierre noire, sans éclat, montée sur un anneau de cuivre. Un grand tatouage sur le bras gauche, complexe représentant un grand serpent se mordant la queue.
"Ainsi vous me suivez?" "Oui, Llestael, je te suis" "Vous me connaissez donc. Et pourquoi me suivez vous?" "Parce que je te croyais mort"
S'en suivit une longue discussion, peu agréable pour le jeune Elfe. En effet la femme lui raconta beaucoup de chose sur lui. Pourquoi elle le connaissait. Il avait été un assassin à la solde de Sharkey. Pourquoi elle le croyait mort: il avait été capturé aux Portes de Thorin, lors d'un raid Elfe contre Sharkey et ses brigands. Et ses actes l'avaient fait condamné à mort par pendaison.
La jeune femme ne pouvait pas mentir. Ce qu'elle racontait correspondait à ce que lui avait dit l'étranger croisé par hasard en Ered Luin quelques années au paravant. Son nom, les lieux, les dates... Tout correspondait.
Mais il avait au moins récuépré une partie de son Histoire. Peu glorieuse, certes, mais il l'avait récupérée. Il fallait qu'il en parle, bien sur, aux Ombres. Elles devaient savoir. Il en était là de ses reflexions quand la jeune femme poursuivit:
"Il faudra que tu m'en dises plus sur tes amis. Je ne lui en ai pas encore parlé, mais Sharkey pourrait être interessé. Il sera heureux que tu reviennes avec nous, et que tu nous apportes du sang neuf: on manque de bras et mains d'oeuvre pour nous en prendre à des villages."
Llestael n'en croyait pas ses oreilles. Elle voulait se servir de ses nouveaux amis pour répendre la terreur? Il n'en était pas question. Sur le moment, il tacha de ne laisser rien paraitre. Il s'interesa à la discussion, essayant de savoir où était ce Sharkey, et comment lui et ses troupes procédaient. Mais au fur et à mesure que la jeune Elfe parlait, il prenait sa décision: ce projet ne devait jamais voir le jour, et Sharkey ne devait jamais entendre parler des Ombres. Pour celà, elle devait disparaitre.
En fin de soirée, il l'accompagna aux écuries, pour chacun reprenne son cheval. Lui pour rejoindre les Ombres et les prévenir, elle pour aller voir Sharkey. Mais elle ne le fit jamais. Llestael avait tiré son épée, et lui avait percé le coeur: on ne pouvait pas faire de mal aux Ombres, il ne le supporterait pas.
Il dissimula le corps dans un endroit plein de ouargues: ils le feraient disparaitre. Il récupéra l'anneau de cuivre, il ne savait pourquoi.
IL n'avait pas agit par gout de la violence, ni par folie, juste pour proteger ses amis, juste pour leur éviter des souffrances. Il n'y avait pris aucun plaisir. C'était juste nécessaire: après tout, les Terres du Milieu étaient en Guerre. Une vie pour en sauver d'autres, plus proches, meilleures, il avait fait le bon choix!
Il se retrouva tout à coup soulagé. La jeune femme n'était plus un problème pour lui, ni pour personne. Et il avait appris quelque chose d'autre sur lui. Celà ne lui plaisait pas, mais il ferait avec. Il se sentait différent maintenant de ce qu'avait décrit la femme. Il n'était plus le même. Il pouvait retrouver ses chères Ombres, leur amitié, leur challeur. Il pouvait retrouver ses amis.
Il décida qu'il devait tout leur raconter. Ses amis devaient tout savoir sur lui, et sur ce qu'il avait fait. Il n'avait plus le droit d'avoir de secrets.
Mais celà est une autre histoire. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Llestael, un départ surprenant, une réflexion, un pan de mémoire complet Jeu 24 Juil - 17:08 | |
| Il était revenu parmi les siens. Parmi ces chères Ombres. Elles semblaient heureuses de le revoir.
La première personne qu’il vit fut Andewen. Elle était visiblement soulagée, ravie et pleine de joie de son retour. Elle s’était inquiétée. Il la rassura : il allait bien. Il lui raconta brièvement ce qui lui était arrivé. Et surtout que son voyage lui avait permis de se libérer l’esprit de certains problèmes. Dans la conversation, Andewen laissa tomber une phrase qui marqua Llestael l’intrigua même « Vous m’êtes très précieux, Llestael ». Il était troublé.
Le lendemain, il a croisé Neyge, son amie. Il était heureux pour elle. Il voulu le lui dire. Mais visiblement cela ne lui plut guère. Elle s’emporta, l’accusant de méchanceté, de fourberie, de perversité, et de colportéer des ragots. Il ne colportait rien. Il se moquait de savoir qui aimait qui… Homme, femme, peut lui importait. Il n’y avait aucun mal pour lui. Il ne voyait que le bonheur d’un amour partagé. Et voir Neyge heureuse lui importait. Il comprit qu’il avait fait une erreur. Mais celle ci pris des proportions phénoménales. Il se rendit bien compte qu’il perdait définitivement Neyge, même en simple amie. Il essaya d’apporter des explications, en présence de Gharic, son ami, et Amarthaina, qui était aussi concernée. Ni l’une ni l’autre ne voulurent écouter ce qu’il disait vraiment. Il fut touché d’avoir tant blessé Neyge. Il était mal à l’aise. Cependant il en voulait à Amy de ne pas assumer les propos qu’elle avait tenus. Le temps passait et Neyge ne décolérait pas. Llestael se dit que le mieux à faire pour lui, était de se détacher d’elle. Ce travail lui était facilité par le fait qu’il avait cru que Neyge était amoureuse d’Amy, et que depuis une semaine déjà, lors de son voyage, il essayait de ne plus y penser.
Il s’en voulait. Il avait eu une mauvaise réflexion, une mauvais analyse. Et il avait créé un maelström de colère, allant jusqu’à perturber la bonne entente au sein des Ombres. Ce n’était pas ce qu’il voulait. Mais il refusa de revendiquer sa bonne foi, pensant que cela ne ferait qu’envenimer les choses. Et elles l’étaient déjà assez.. Il décida donc de prendre sur lui, d’assumer, ce qu’il faisait toujours, et de laisser le temps faire les choses, d’apaiser les colères de Neyge. Il essaya de parler à Neyge. Elle accepta de l’écouter quelques minutes. Sans attiser le feu, il lui dit simplement qu’il ne voulait plus ressentir de sentiments pour elle, et ferait tout pour s’en détacher. Il ne l’importunerait plus, pour son bien à elle, et pour celui de la Confrérie.
Il avait fait d’autres rencontres, qui avait calmé ses douleurs, qui lui avait donné la paix. Il avait repris goût aux plaisir de la vie. Il tournait une page.
Mais cela est une autre histoire ! |
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| Sujet: Re: Llestael, un départ surprenant, une réflexion, un pan de mémoire complet | |
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