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| Llestael, un amour naissant... Parties 1 , 2 ,3 , 4 et 5 | |
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Invité Invité
| Sujet: Llestael, un amour naissant... Parties 1 , 2 ,3 , 4 et 5 Lun 28 Juil - 17:04 | |
| Il faisait beau et bon. Le soleil déclinait doucement au-dessus de Llestael, annonçant une soirée paisible. Il nageait face à Celondim. L’eau fraîche lui faisait le plus grand bien. Il avait chevauché toute la journée, depuis Imladris, et il était fourbu. Nager le détendait toujours. Il avait laissé ses affaires sur le quai de la petite ville. Il n’y avait aucun risque qu’il se fasse voler quoique ce soit. Il faisait chemin vers une petite île au milieu de la rivière. Il posa le pied sur la berge, et se laissa tomber au sol, sentant sur sa peau la caresse des brins d’herbe.Le soleil commençait à disparaître derrière les falaises, et quelques étoiles naissaient dans le ciel. Llestael aimait ce moment de la journée. Il lui était propice à la réflexion, et à la détente. Nu, sur le sol, il se sentait en communion avec la nature. Il était bien. Son esprit s’évadait. Et, comme souvent depuis quelques jours, ses réflexions le menèrent à Andewen.Cela faisait maintenant un bon moment que la belle jeune femme lui avait déclaré son amour, et qu’il avait laissé son cœur ouvert aux mots, aux sourires, à la tendresse de cette Eldar. Il revoyait chaque instant, chaque moment, chaque sourire, chaque regard, chaque geste.Il se souvenait de son escapade à Ost Guruth. Il était allé la rejoindre. Edeith était là. Mais il les avait bien vite laissés tous les deux. Ils trouvèrent un petit endroit tranquille, à l’abris des murailles. Ils avaient parlé, longuement. Andewen s’était confiée à lui. Elle avait beaucoup parlé d’elle. Elle lui avait raconté son histoire. Ce n’était pas dans ses habitudes. Llestael en était touché. Il se senti pris d’une grande tendresse pour ce petit bout de femme. Il savait qu’il ne l’aimait pas, pas encore, mais il était sur qu’il allait l’aimer. Il ne pouvait en être autrement. Elle avait tant de douceur dans ses gestes, dans son regard, tant d’amour à donner, tant de gentillesse envers les autres, tant de patience… Il y eu des mots d’Andewen, il y eu des regards, il y eu des gestes tendres, beaucoup. Llestael avait le cœur léger. Il savait au fond de lui que ce qu’attendait Andewen allait arriver. Il en était sûr. Alors il se laissa aller, il se laissa guider par la jeune Elfe. Il lui rendit chacun de ses mots, chacun de ses gestes, chacun de ses baisers.Cette soirée resterait dans sa mémoire, comme étant l’une des plus belles de sa vie.Les jours qui suivirent, furent aussi merveilleux. Chaque occasion qu’il avait de voir la jeune femme était un grand moment de bonheur. Chaque occasion qu’il avait d’être seul avec elle, il la saisissait. Ils passaient toujours beaucoup de temps à parler, chaque fois dans un lieu différent comme une fermette près de Bree. Il savait que ces moments étaient importants pour Andewen. Ils l’étaient aussi pour lui. Chaque jour, chaque rencontre étaient pour lui un pas de plus vers des sentiments profonds. Il le sentait. Il était même surpris qu’ils puissent venir si vite. Ils se connaissaient de mieux en mieux, et il appréciait de plus en plus la présence de la jeune femme. Plus encore : se séparer d’elle devenait de plus en plus douloureux. Ils pouvaient passer des instants sans rien dire, peu importe, c’était magique pour lui. Sentir la présence de la jeune femme, son parfum, une main dans ses cheveux, juste la voir, ou la sentir respirer.Chaque jour ou presque il adressait un courrier à sa belle. Lui écrire était pour lui un moyen de penser à elle, d’être avec elle, de la sentir vivre. Mais plus encore, chaque jour il guettait son courrier, tremblant quand il voyait une lettre, déçu quand elle n’était pas d’elle, et si heureux quand il reconnaissait son écriture. Il gardait chacune de ses lettres, précieusement, au fond de l’un de ses sacs. Il les relisait souvent, jusqu’à les connaître par cœur. Chaque mot semblait choisi pour apporter douceur et paix à son cœur. Et quel bonheur de se faire appeler « Mon Aimé ».Il le savait, il l’avait compris… Il l’aimait. Il en était heureux. Il n’y avait qu’un point sombre dans son histoire : certains pensaient encore qu’il était coureur… Et ils avaient mis en garde Andewen. Mais elle semblait ne pas s’en inquiéter… Elle avait confiance en Llestael, avait elle dit… Confiance. Ce mot là., personne ne l’avait prononcé à son sujet depuis longtemps. Cette confiance était un bien précieux pour lui.Et puis elle avait toutes ces petites intentions pour lui… Toutes plus touchantes les unes que les autres… Ce collier magnifique qu’elle lui avait offert, et cet anneau. Llestael faisait de son mieux pour rendre ses petits gestes. Il voulait voir son visage radieux, il voulait y lire la joie, le bonheur.Et arriva la fête caritative organisée par Gharic. Andewen avait mis une superbe robe. Llestael avait essayé de ne pas trop montré à ses amis son attirance pour la jeune femme. Elle lui avait demandé de la discrétion, et il respectait son vœux. La fête s’était bien déroulée… Mais Andewen était loin de la scène, et Llestael, quand il le pouvait, la regardait, mais ne la voyait que mal. Il en était triste. Il aurait aimé qu’elle fut plus prêt de lui. Le concert pris fin… Enfin, se disait-il. Ils purent enfin passer un peu de temps ensemble. Très vite, Llestael senti le besoin de prendre Andewen dans ses bras. Devant eux, Amallia et Lindoras se tenaient par la taille. Ce fut le déclencheur pour le jeune homme. Il prit Andewen par la taille. Elle vint se blottir contre lui.
Ils ne sont pas mignons nos amoureux?
Il était heureux. Mais très vite, il voulait l’avoir pour lui seul. Il lui proposa de s’éclipser. Elle était d’accord. Après un rapide au revoir à leurs amis, ils firent route pour Imladris. Llestael adorait cette région. Il voulait la montrer à Andewen. Il commença par la Dernière Maison Simple, et sa belle terrasse. Elle aimait. Puis il l’emmena dans un petit coin de verdure, abrité, près de l’eau. Andewen avait une surprise : elle avait préparé un pique-nique. Llestael était touché. Encore une de ces petites attentions qui le désarmais complètement. Il pensa que c’était le moment pour dire à la jeune femme qu’elle était aimée de lui.Elle semblait heureuse. Si heureuse. Il la regardait, il ressentait tant de choses pour ce petit bout de femme d’apparence si fragile, et pourtant si forte. Il se promit de ne jamais la décevoir, de ne jamais lui faire de peine, de ne jamais la trahir et de toujours la rendre heureuse. Mais cela est une autre histoire.
Dernière édition par Llestael le Jeu 16 Oct - 23:26, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: Llestael, un amour naissant... Parties 1 , 2 ,3 , 4 et 5 Mer 30 Juil - 17:17 | |
| Il venait de la quitter. Il n’aimait pas ses moments là. Il ne les a jamais aimés. Et plus le temps passait, moins il les aimait. Il savait qu’elle non plus n’aimait pas ça.
Il galopait vers Esteldin, serrant les poings, retenant des larmes. Il se sentait vide, comme chaque fois qu’Andewen était loin de lui. Llestael ne demandait qu’une chose : rester près d’elle.
Chaque fois qu’il le pouvait, il la rejoignait, passait du temps avec elle, parlant ou l’aidant dans ses taches. Il gardait de ses moments là des souvenirs magnifiques.
Il repensait à une soirée, à Ost Guruth. Il avait aidé Andewen. Ils avaient tous les trois, avec Amarthaina, donné quelques leçons aux Orques et Gobelins du coin. La région serait plus sure désormais. Amy était appelée ailleurs. Ils se retrouvèrent seuls. Ils étaient fatigués, fourbus. Ils se demandaient où ils pourraient passer un peu de temps ensemble, tranquillement.
« Il y a un endroit où je serais heureuse d’aller, mais je crains que vous ne me trouviez ridicule » dit timidement Andewen.
« Ne me dites rien, je vais essayer de deviner… Je crois que je sais »
Il emmena Andewen sur les lieux où ils avaient passé leur première soirée seuls.
« Ici ? »
Andewen souriait.
« Non… Vous êtes touchant, mais ce n’était pas là… Je me disais que…. »
Un silence.
« Voilà… J’ai grande envie de m’acheter une maison… Et je me disais que peut être… Vous pourriez m’aider à choisir ? Vous pourriez être amener à y passer du temps… Voire y vivre. Je sais, c’est ridicule…. Nous… nous ne sommes pas ensemble depuis longtemps… Mais… Ca me ferait plaisir. »
Llestael était étonné… et amusé. Cela devait se lire sur son visage, car Andewen poursuivit
« Je… Je ne veux pas que vous pensiez que je vous force la main… Si vous ne le voulez pas, ce n’est pas grave »
Il était enchanté. Ravi de voir que pour la jeune femme, il pouvait compter à ce point.
« Vous n’avez pas à être gênée. J’avoue que moi aussi, je pensais en acquérir une. J’avais même commencé à mettre un peu d’argent de côté. Je serais heureux d’aller visiter avec vous… Ce qui pourrait devenir Notre maison. Vous pensiez aller en Comté ? »
« Je pensais plus à Falathorn »
« Et bien c’est là précisément que je pensais m’installer… Vous voyez. »
Le voyage fut rapide. Ils trouvèrent une petite maison à vendre. Peu chère. Llestael aurait presque pu l’acheter de suite. Mais ils furent déçus de l’intérieur.
« Elle est trop petite. »
« Oui, répondit Llestael, pour une personne seule, cela suffit… Mais pour un couple…. »
Andewen lui adressa un de ses superbes regards dont elle avait le secret.
« Il faudrait peut être aller en visiter une plus grande ? »
Llestael fit un grand sourire et oui de la tête.
La maison d’à côté était immense. Juste en face d’une rivière, agréable. Le jardin à lui seul évoquait à Llestael le bonheur à venir.
Dès l’entrée ils étaient sous le charme.
« Voilà de quoi faire un beau salon » dit Andewen.
« Oui… Recevoir nos amis. Ou passer, nous du temps auprès du feu. »
Andewen était radieuse ! Llestael l’admirait.
« Et là ? Une cuisine… Je vous y ferais des bons petits plats… Et là, votre bureau d’Erudit. Je vous y regarderais travailler…. »
Elle courait d’un coin à l’autre de la maison. Llestael était amusé, et si content. Il partageait les mêmes envie qu’Andewen, mais l’énergie qu’elle déployait l’emplissait de joie. Elle gravit les escaliers quatre à quatre. Il avait du mal à la suivre. Ils étaient dans l’unique pièce de l’étage. Andewen sembla se calmer un peu. Elle rougit légèrement, et dit d’une voix douce :
« Et là… La… chambre »
Comment pouvait il résister à cette femme ? Elle était touchante, dynamique, sensible. Il lui fit un magnifique sourire, la pris dans ses bras, et son cœur parla pour lui :
«Oui… la chambre… Mais pour le bas, il faudra, je pense revoir la disposition »
« Ah! »
« Oui… Il se pourrait bien qu’un jour nous ayons de la compagnie. Il faudra alors faire de la place »
« De la compagnie ? »
« Oui…. »
« Vous … vous parlez d’amis ? D’un animal ? »
Andewen semblait étonnée.
« Non. Je parle de petits êtres à grandes oreilles… Comme nous. »
« Vous … voulez dire… Des petits Llestael ? »
« Non. »
« Ah! »
Andewen était visiblement déçue.
Llestael lui fit un grand sourire.
« Je pensais plutôt à de petites Andewen »
Elle se blottit contre lui, les joues roses, les yeux clos et un grand sourire sur les lèvres.
Ils redescendirent au rez-de-chaussée, Llestael posa sa cape sur le sol, devant la cheminée, pour qu’Andewen puisse s’asseoir. Il la regardait à la lumière des flammes. Elle était magnifique. La maison leur plaisait, à tous les deux. Et chacun avait compris ce soir là l’importance qu’il avait pour l’autre. Ils parlaient de tout et n’importe quoi. De projets principalement.
Mais cela est une autre histoire ! |
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| Sujet: Re: Llestael, un amour naissant... Parties 1 , 2 ,3 , 4 et 5 Mar 19 Aoû - 18:08 | |
| Llestael n’aimait pas les dictons populaires. Il trouvait qu’il y avait dedans une fausse sagesse, trop simple, simplistes même, presque vulgaire. Mais il devait se rendre à l’évidence, certains avaient un fond de vérité. Il le vérifiait cruellement depuis quelques jours. Il aurait préféré ne pas s’en rendre compte.
Cela faisait maintenant quelques jours que Andewen et lui avaient acheté leur maison. Ils avaient pris le temps de la décorer, de choisir ensemble ce qu’ils allaient y mettre.. Et cette maison devint un vrai petit nid, confortable. Ils y passaient du temps. Agréable, toujours agréable. Enfin, le soir n’était plus un moment de douleurs, ils n’étaient plus séparés. Ils se retrouvaient chez eux. Et chaque instant passé ensemble était une pépite d’une valeur inestimable pour Llestael, et, il l’espérait, pour Andewen.
Il n’y avait pour lui que deux ombres au tableau :
Un certain Linamoth avait eu à l’égard de sa Douce des propos et des gestes déplacés. Llestael n’était pas présent à ce moment là. Il s’en voulait de n’avoir pu la protéger. Et il voulait la venger. Mais Andewen lui fit promettre de ne rien faire. A contre cœur, il promit. Mais il continuait à chercher cet Eldar, pour le surveiller. Il avait trouvé une piste auprès d’une jeune femme, Meraen, qu’il appréciait beaucoup, tant elle mettait de la bonne volonté à l’aider, et qui était avec ce Linamoth le jour de l’accident. Llestael traînait cette culpabilité comme un fardeau. Il n’avait su protéger celle qu’il aimait. D’autres que lui voulait faire vengeance : Gharic, Aratern, Amy… Mais il leur avait dit que cette vengeance lui appartenait, et que quelqu’un d’autre que lui l’accomplisse serait un déshonneur pour lui. Et comme Andewen ne voulait pas que Llestael accomplisse ce que pourtant son cœur lui réclamait, il demanda à ses amis de ne rien faire.
Mais il y avait pire : une longue période de séparation arrivait, et était inévitable. Llestael avait été engagé, avant de rencontrer Andewen, par un groupe de marchands, pour faire régulièrement des escortes de convois. C’était le dernier voyage qu’il devait faire, mais il devait le faire. Une question d’honneur à respecter la parole donnée. C’était important pour lui. Il n’aimait pas être redevable, ni être pris en défaut sur sa parole. Andewen le savait, et elle le comprenait. Mais cela n’empêchait pas le cœur de Llestael d’être brisé.
Il était donc parti, loin, en Angmar à Nan Gurth. Il n’aimait pas cette région. Il savait que s’il arrivait quoique ce soit là bas, il ne serait pas à la hauteur pour défendre le convoi contre les terribles dangers qu’il y courait. Il savait que si le convoi était attaqué, il ne pourrait que très difficilement survivre. Mais il n’avait dit rien à Andewen, rien montré de son angoisse de ne pas revenir, pour ne pas l’inquiéter. Il savait qu’il avait eu tort, que s’il lui arrivait quoique ce soit, Andewen lui en voudrait. Il ne pouvait qu’espérer que tout se passe bien, sans heurts.
Le convoi était parti en soirée de Bree. Il était remonté au Nord, à Pont à Tréteaux, puis vers l’Est, vers Esteldin. Ce fut un voyage tranquille, aucune embuscade, aucun accrochage. Il profita de cette dernière nuit tranquille pour écrire à Andewen. Il pensait souvent à elle. Cette nuit là, il dormit peu : il savait que le lendemain, le voyage serait plus difficile. Ils allaient quitter Esteldin pour entrer en Nan Amlung, puis en Angmar en passant par les Ram Duath Ouest, avec tout ces Vers, ces Drakes. Ce n’était que le début du danger, pourtant il n’était pas à l’aise. Il savait tenir tête aux Vers, même s’ils attaquaient en nombre. Aux Drakes aussi… Un par un… Mais il savait aussi qu’ils attaquent par deux, et il ne tiendrait pas. Il savait aussi que ce danger n’était pas le plus grand. Il passa sa nuit allongé, sur la pierre dure d’un rempart, isolé, à regarder les Etoiles dans le ciel, caressant le collier offert par Andewen, et se demandant qu’elle était celle qui veillait sur sa vie, et sur celle de son Aimée. Il ne pouvait dormir, il avait le ventre noué.
Ils étaient repartis de bonne heure le lendemain. Llestael était fatigué. Alors qu’ils chevauchaient et arrivaient près des Ram Duath, il sentait ses yeux se fermer, mais il ne pouvait se laisser aller. Il devait être vigilant, d’autant plus qu’il avait un mauvais pressentiment pour cette journée.
Pourtant, le voyage se passa en douceur. Ce jour là, mais aussi les jours suivants. Ils arrivèrent à Nan Gurth sans croiser la moindre embuscade, le moindre accident. Il n’en revenait pas. Il avait pourtant fait de nombreuses escortes, et chaque voyage avait eu son lot de combats. Mais ils étaient à bon port, sains et saufs. Il allait revoir son Aimée. Il avait accompli sa dernière mission. Il comprit aussi qu’il ne devait jamais faire confiance à ses pressentiments. Il se mit en quête d’un chasseur qui pourrait le ramener à Bree rapidement, en évitant les endroits dangereux. Il eut de la chance. Beaucoup : en trois jours il fit le voyage qui lui avait pris une semaine à l’aller.
Il était heureux, Andewen lui manquait, énormément, et il allait la revoir. Il passa chez eux, relever le courrier. Il n’y avait qu’une seule lettre…. D’Andewen. Il n’aimait pas cela. Il l’ouvrit, lu le courrier…. Et s’effondra sur le banc du jardin :
« …Et là si proche de te retrouver, je dois partir à mon tour.. On aurait vu mon père bien loin d'ici je dois donc aller voir. […]Je dois déjà prendre la route, je suis si triste de ne pouvoir te revoir avant de partir. Mais je ne peux perdre le moindre temps, mon père pourrait partir. ..»
Andewen n’était plus là. Il regarda la date du courrier : il était du jour même. Il l’avait manqué de peu. Oh! Bien sur, il comprenait. Très bien même. Il savait à quel point Elerond Finwe comptait pour Andewen. Et s’il était important pour elle, alors il l’était pour lui. Il devait attendre le retour de sa Douce. Quelques jours de solitude encore devant lui.
Llestael n’aimait pas les dictons populaires. Il trouvait qu’il y avait dedans une fausse sagesse, trop simple, simplistes même, presque vulgaire. Mais il devait se rendre à l’évidence, certains avaient un fond de vérité. Il le vérifiait cruellement depuis quelques jours. Il aurait préféré ne pas s’en rendre compte : un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.
Mais cela est une autre histoire. |
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| Sujet: Re: Llestael, un amour naissant... Parties 1 , 2 ,3 , 4 et 5 Mer 27 Aoû - 21:47 | |
| « PAR LES VALRS » Il se redressa d'un bon, trempé de sueur. Il était seul, la chambre était vide. Il sortit du lit, dévala les escaliers, passa son bureau, le salon, la cuisine. Personne. Il revint dans le salon. La porte d'entrée était ouverte.
« Andewen? » Il sortit dans le jardin. « Andewen? » Personne ne répondait. « Andewen? » Toujours pas de réponse. Il était inquiet. « ANDEWEN???? » Le cri lui brûla la gorge. Il se mit à courir allant de maison en maison, frappant aux portes. Le quartier était peu habité. Personne ne lui ouvrit. « ANDEWEN? » Des hoquets dans la voix, des pleurs, Llestael n'en pouvait plus. Il hurlait, criait, pleurait, invectivait les Valars. Ses pas le menèrent au petit kiosque à musique, près de chez eux. Il aimait cet endroit: la vue y était belle. Il savait qu'Andewen l'aimait beaucoup aussi. Il eut l'espoir de l'y trouver. Une fois là bas, il du se rendre à l'évidence: il n'y avait personne. Le petit kiosque surplombait une vallée, au fond de laquelle serpentait une rivière. A l'horizon, on distinguait Duilond, et les chutes d'eau. Au pied de la falaise sur laquelle se dressait le kiosque, il y avait un ponton de bois, pour les pêcheurs et les nageurs. Étonnamment, malgré l'heure avancée de la nui, quelqu'un était allongé, semblant prendre un bain de lune, à défaut de soleil, une silhouette fine. Llestael esquissa un sourire, quelques secondes: la silhouette ressemblait à celle d'Andewen.
Il dévala le petit chemin qui menait à la rive quatre à quatre, perdant son souffle dans la course, et dans ses cris. « ANDEWEN! ANDEWEN »
Plus il s'approchait de la rive, plus il était sur que c'était elle. Il arriva enfin sur le ponton. La silhouette était toujours là, immobile, dans la clarté de la lune. Il s'en approcha, doucement, tremblant, le coeur sur le point de rompre. Et il se figea. « Andewen » Sa voix n'était qu'un souffle. Il se laissa tomber à genou près du corps de la jeune femme Elle était pâle, le visage troublé, les yeux grand ouverts, une hideuse plaie en travers de la gorge, laissant de larges filets de sang séché. Un immense vide se fit en lui. Andewen était morte, et elle avait été assassinée.
« PAR LES VALRS » Il se redressa d'un bon, trempé de sueur. Il était seul, la chambre était vide. Un rêve. Un cauchemar. Ce n'était qu'un cauchemar. Horrible, réaliste, mais un cauchemar.
Le soleil se levait. Llestael se rendit à cheval à Bree. Tout en trottant, il laissa son esprit s'échapper, vers Andewen, bien sur. Il n'avait pas de nouvelles. Elle était partie depuis longtemps, trop longtemps. Et puis il avait rêvé d'elle.... Un rêve horrible. Et puis il se mit à douter: ce rêve était particulier. Un rêve était souvent incohérent, fantastique, sans queue ni tête. Celui-ci était si réel, si vrai. Les décors si précis, les odeurs, les parfums, les sensations; les bruits, tout était si réel. Il en était sur: son cauchemar était prémonitoire. Son sang se figea dans les veines, son humeur joyeuse s'envola. Il ne pouvait garder ça pour lui, un trop grand désespoir pesait sur ses épaules.
Il en parla donc, avec Amy, avec Meleneth. Toutes les deux tentèrent de le rassurer: ce n'était qu'un rêve, rien de plus. Elles finirent par le convaincre. La journée passée, il regagna sa maison, se coucha. Et le rêve revint, identique, juste plus précis dans l'horreur. Ce fut ce qui acheva de le convaincre: il était prémonitoire!
Il en reparla à Amy et Meleneth, qui commençaient à avoir des doutes. Belecthelion aussi eu des doutes. Llestael était au fond du gouffre. Il ne pouvait en supporter plus. Il avait envie de mourir. Mais ses 3 amis tentèrent une fois encore de le rassurer. Amy suggéra même qu'il ne dorme plus, afin de ne plus faire ce cauchemar.
Il suivit le conseil. Il ne ferma pas l'oeil pendant deux nuits. Il était épuisé, démoralisé, pâle, faible. Mais au matin, un courrier l'attendait: Andewen était à Imladris et elle revenait le plus vite possible. Il était heureux! Il était sur qu'il la verrait le soir même. Il put enfin se reposer, et sortir de son coffre les cadeaux qu'il avait préparés pour sa douce.
La journée commençait bien, et elle se termina encore mieux, Andewen et lui étant enfin réunis.
Mais cela est une autre histoire! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Llestael, un amour naissant... Parties 1 , 2 ,3 , 4 et 5 Jeu 16 Oct - 23:26 | |
| Comment ne pas être nerveux ? Debout, sous la pluie, à ses côtés, ses amis étaient là, devant eux, les attendant. Et Gharic, debout, au bout de l’allée formée par les rangés de chaises. Oui il était nerveux. Et pourtant, il avait rêvé ce moment, il l’avait attendu. Ils l’avaient attendu. Tous les deux.
Andewen et lui en avaient minutieusement choisi la date, préparé le déroulement, jusque dans les moindres détails.
Très vite elle et lui avaient voulu se lier l’un à l’autre. Elle, parce qu’elle l’aimait depuis le premier regard, lui, parce qu’elle avait été si inattendue pour lui, une magnifique surprise faite par les Valar. Une surprise qui lui avait apporté tout. Après plus d’un an et demi à souffrir, son cœur rebattait enfin. Il l’aimait, plus que tout, plus que lui même. Ils voulaient se lier l’un à l’autre. Mais, s’ils voulaient respecter certaines traditions de leur peuple, d’autres leurs semblaient trop contraignantes. Ainsi ils avaient acheté une maison bien avant d’être unis. Ils y passaient des moments si agréables. L’union avait aussi été charnelle avant d’être célébrée. Cela faisait partie des traditions qu’ils ne voulaient pas respecter. Ils s’aimaient trop pour cela. Mais célébrer leur union officiellement était très important pour eux. Ainsi ils voulaient une belle cérémonie, échanger les Anneaux d’Argent, se faire la promesse d’être l’un à l’autre, et surtout… se faire la promesse d’échanger les Anneaux d’Or, et de s’aimer pour le reste des temps à venir.
Ils avaient décidé ensemble du déroulement de la cérémonie. Ils avaient choisi ensemble les intervenants. Gharic serait l’officiant. Amarthaina la demoiselle d’honneur d’Andewen, Neyge celle de Llestael. Il tenait à ce que ce soit la jeune femme qui fut sa Demoiselle d’Honneur.
Ils étaient nerveux tous les deux. Tant de choses à préparer. Et l’importance du Symbole de la Cérémonie, la présence de leurs amis, parler devant eux, ouvertement, de leur Amour, le trac, le stress de devoir écrire une promesse, un texte, les faire beaux et le plus proche possible de leurs sentiments, tout cela les rendait nerveux.
Lui n’avait aucun mot. Il savait ce qu’il voulait dire sur son Aimée. Mais aucun mot ne semblait assez fort pour l’exprimer. Et le temps avançait… Et il n’avait toujours pas son texte. Et la pression augmentait. Ils avaient organisé quelques répétition de la cérémonie. La dernière été prévu pour la veille du grand jour, avec tous les intervenants. La tension était grande, autant que l’enjeu. Mais Andewen était là près de lui. Elle semblait si heureuse que le grand jour arrive enfin. Gharic était là aussi, jovial. Et Neyge est arrivée. Elle a salué tout le monde, puis Amarthaina aussi est arrivée. Tout le monde était là, la répétition pu commencer.
Il y eu un petit accrochage, mais tout rentra vite dans l’ordre. Il ne s’agissait que d’un malentendu, lié à la tension de la journée qui se préparait.
La répétition repris. Tout se déroula sans heurt. Bien sur, ni Andewen ni lui n’avait joué leurs morceaux, ni dit leurs textes, pour garder la surprise.
La nuit que les deux futurs fiancés passèrent fut mouvementée. Ils eurent du mal à trouver le sommeil. Et le matin du grand jour arrivé, ils n’eurent aucune peine à se lever, malgré une grande fatigue ; la nervosité et la joie de faire un pas de plus vers leur union les avaient jetés hors du lit.
Il pleuvait. Andewen était parti devant, se préparer, afin que Llestael ne la voit pas avant la cérémonie. Elle était allé se faire coiffer, habiller.
Ils se retrouvèrent tous devant le Kiosque ou devait avoir lieu la cérémonie. Andewen était là, magnifique rayon de soleil sous la pluie, malgré la grisaille ambiante. Elle était superbe. Llestael ne pouvait détacher son regard de son Aimée. Il n’y avait plus belle Elfe qu’elle dans les Grandes Terres. Et son cœur était tellement plus beau encore. Il avait énormément de chance.
Les invités arrivèrent tranquillement ; Titia, Neyge, Amarthaina, Adelaine, Hildi, Iraniah. Et Gharic qui officiait. Tous prirent place sur les chaises mises pour l’occasion de chaque côté d’une allée. Llestael était nerveux. Très nerveux.
Comment ne pas être nerveux ? Debout, sous la pluie, à ses côtés, ses amis étaient là, devant eux, les attendant. Et Gharic, debout, au bout de l’allée formée par les rangés de chaises. Oui il était nerveux. Et pourtant, il avait rêvé ce moment, il l’avait attendu. Ils l’avaient attendu. Tous les deux.
Gharic commença à jouer un morceau, et fit un discours. Les deux jeunes gens avancèrent ensemble dans l’allée, émus, se tenant la main, un peu tendus. Arrivés devant la scène, ils se séparèrent, pendant que Gharic finissait de parler. Llestael ne quittait pas son Aimée des yeux. Elle était tout ce qu’il avait toujours souhaité, sans jamais y croire. Et elle était là, face à lui, prête, dans quelques instants, à être sa fiancée. Il ne pouvait la quitter des yeux. Lire son bonheur dans son regard était une telle joie. Elle aussi le fixait. Ils se souriaient.
C’était au tour d’Andewen de parler. Elle avança, timidement. Elle prit sa harpe, doucement, ferma les yeux un instant, et se mit à jouer. Et à parler. Llestael l’admirait. Il savait combien cela coûtait à la jeune femme de parler en public. Et elle disait des choses si personnelles, si belles. Il en était touché. Il retenait ses larmes. L’émotion le submergeait. Il allait être à elle. Tout le monde l’écoutait religieusement. Elle reposa son instrument, et le regarda. Il lui adressa un baiser.
C’était à son tour de parler. Sa gorge était nouée. Il commença à jouer. Il avait choisi le morceau préféré d’Andewen. Et il commença à parler. Sans qu’il s’en rende vraiment compte, il arriva au terme du texte qu’il avait préparé.
Il rangea son luth, leva la tête. Andewen le regardait avec tendresse. Lui avait son cœur qui battait, fort. Mais il ne put profiter qu’un court instant de ce moment. Gharic invitait déjà les Demoiselles d’Honneur à apporter les Anneaux. Ils allaient échanger leur promesse.
Ils parlèrent d’une seule voix, ne se quittant pas des yeux, prononçant leurs vœux. Les anneaux furent échangés. Et il s’en suivit un baiser doux. Llestael était heureux.
Leurs amis les félicitèrent. Hildibard avait un peu de mal à comprendre qu’il s’agissait de fiançailles, pas encore d’un mariage, même si celui ci aurait lieu bientôt.
Tout le mondre prit le chemin de la Maison des Ombres, où un buffet les attendait tous. On bu, on mangea, on ri, on dansa. L’ambiance était à la fête. Llestael admirait sa belle : elle riait, elle s’amusait. Elle semblait heureuse. Et cette vision le comblait de bonheur.
Petit à petit, les invités, faitgués par tant d’émotions, de danse, de libations, partirent, laissant les deux Fiancés (enfin, se disait Llestael , enfin, nous sommes FIANCES) seuls. Ils étaient heureux, contents de la journée, tout c’était merveilleusement bien déroulé. Même la pluie, finalement, avait été la bienvenue. Ils étaient à peine seuls, à peine fiancés, que déjà ils parlèrent de leur mariage.
Mais ceci est une autre histoire. |
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