Jeu de Rôle Fofo: Introduction

Le membre 'Thuranor' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Fortune' : 40

La créature sans nom avait reporté son attention vers Amarthaina, mais n’eut pas le temps de planifier un piège adapté à son vécu et à ses peurs : il devrait affronter la Chasseresse avec ses seules armes physiques. Sa forme de vampire lui conférait une grande force et une mobilité inégalable, mais peu de résistance physique ; il allait bondir sur sa proie, lorsqu’il perçut l’immense pouvoir déployé par la sorcière Elfe au sortir de son cauchemar…
…Il plongea sous la boule de feu de son ennemie. Comme le pouvoir se manifestait à présent sous la forme d’un Ent magique prêt à l’écraser, il altéra suffisamment sa densité pour atténuer l’impact principal du sortilège.
Estourbi mais relativement indemne, l’Etre de nuit comprit que la victoire lui échappait. Abolissant son corps dans les ténèbres, il se résorba en brume glaciale et pestilentielle, rapidement dissipée dans les volutes grisâtres du marais.
Alentours, tout était désert et silencieux. Seul résonnait, limpide et lumineux, les échos du beau chant qu’entonnait Andewen.

Andewen crut revivre en voyant que son aimé sortait de sa torpeur. Elle n'avait pas les idées très claires, seul comptait que Thuranor aille bien. A ses mots pourtant leur mission lui revint et son regard suivit la main gantée de noir qui lui désignait une autre fragile fleur. Le nom lui vint naturellement tout comme un peu plus tôt. S'accompagnant à la harpe elle reproduit la mélodie exactement comme précedemment, fredonnant de plus en plus fort jusqu'à livrer le nom clair de Dorolinn.

(un peu court cause vacances désolée ^^)

Melwaen pansait les blessures de ses amis à l'aide de sa magie. Tout semblait redevenu calme mais elle se doutait que le répit ne serait que de courte durée. Ils n'avaient pas vaincu, juste repoussé la chose, elle reviendrait sans doute. Il leur faudrait rester sur le qui-vive. Thuranor semblait aller mieux et Andewen s'occupait de lui, aussi se dirigea t'elle vers la chasseuse. Tandis que les mains au dessus d'une des plaies d'Amarthaina elle laissait officier l'aura guérisseuse qu'elle puisait dans ses liens avec la Nature, son esprit tournait à vive allure, récitant mentalement les strophes sur les trois fleurs et notamment l'une des dernières qui l'intéressait :

"La troisième entre larmes d'amour et joyeuse maison."

Elle passa en revue ce qu'elle connaissait de la vieille forêt. Elle n'avait jamais aimé cet endroit et l'avait évité bien souvent. Elle n'appréciait pas cette atmosphère où les arbres et les plantes semblaient ensorcelées, comme rongées par un mal ancien. Elle ne s'y sentait pas à l'aise, elle ne pouvait communier avec les créatures et les végétaux ici. Pourtant elle s'y était aventurée à diverses reprises pour parfaire son apprentissage et elle parvenait à peu près à s'y repérer. Elle pensa tout de suite que la joyeuse maison devait être celle bien connue de Tom Bombadil. Pour les larmes d'amour il lui fallut quelques minutes de plus, elle se souvint qu'il y avait un endroit, elle songeait à une clairière cependant c'était assez flou, que l'on surnommait "le cœur brisé". Elle avait l'intuition que la fleur pourrait se trouver quelque part sur le chemin entre ces deux lieux. Elle expliqua son intuition à voix haute, cherchant appui ou découragement auprès de ses compagnons et notamment auprès de l'elfe de la forêt Noire qui connaissait cet endroit sans doute mieux qu'elle. Ses yeux retombèrent sur Atanys, elle ne savait toujours pas quoi penser à son sujet. Le silence s'était installé tandis que chacun réfléchissait, il ne fallait pourtant pas s'attarder.

"Alors qu'en dites vous? Avez vous une meilleure idée?"

Thuranor, reposait dans l'herbe détrempée, la tête posée sur les cuisses d'Andewen qui lui prodigait quelques soins et lui murmurait de douces paroles chantées.
Il eut d'abord l'impression d'assister à la redite d'évènements ayant eu lieu un an auparavant en Lorien.
Sa belle l'avait rappelé à elle une première fois alors que son âme errait dejà sur les rivages de l'ouest, en route vers Numenor.
Mais Numenor n'était plus. Andewen si. Et elle se rappelait une nouvelle fois à lui.
Elle était bien réelle et il se raccrocha à la vie grâce à la Lumière de ses regards, à son visage au dessin parfait, à la compassion et à la générosité dont elle faisait bénéficier les malheureux, grâce à l'espoir qu'elle lui insuflait afin de retrouver ses amis, ses frères, ses Ombres. Ils auraient besoin de ce vaillant capitaine dont elle s'était éprise.
Ainsi, faiblement Thuranor rouvrit les yeux sur le doux sourire bienveillant d'Andewen qui avait ses deux mains posées sur ses joues. Elle tourna lentement son visage pour contempler ses amis et il eut un sourire de remerciement pour les cieux, car tous avaient été épargnés.
Il entendit les reflexions à voix haute de leur Guide et ne put qu'acquiescer à sa suggestion. Car elle était leur Guide, et qu'il la suivrait sans rechigner jusqu'en Mordor si elle le lui demandait.

-"Cela me semble évident, à présent que vous avez décrypté cette enigme" lacha-t'il dans un effort en lui souriant faiblement.

"Bien des mois se sont passés depuis que j'ai quitté mes amis, avant cette difficile mission de reconnaissance sur l'autre rive de l'Anduin" pensait Adelaine. "J'aurais plaisir à les revoir". Elle s'en voulait de les avoir laisser sans nouvelles depuis tant de temps. Et pourtant, il lui semblait naturel, à elle, une humaine de devoir partir pour quelques mois. Qu'est ce que le temps, quand on est immortel! Parfois, elle ne comprenait pas bien ses compagnons elfiques.

"Enfin, il sera doux de rentrer chez soi". "Voilà que je me mets à parler comme Thuranor" se dit-elle avec un sourire.

Après avoir fait son rapport aux elfes de la Lorien, sur l'activité de l'ennemi, elle prit la route. Habituée des chemins de traverses et des routes, elle parvient sans tarder à Bree, lieu de son enfance, et centre de son monde.Enfin, de celui qu'elle connaissait avant...

Après s'être enquis des nouvelles de sa famille, Adelaine va voirs'il y a quelques personnes qui sont à cette maison, qu'elle a appris à aimer comme un second foyer, dans cette belle région de Célondim.

Mais elle ne trouve qu'un âtre froid, et ressent une étrange sensation, comme celle d'un bâtiment abandonnée. Prise d'un frisson, elle se secoue. "Allons, que t'arrive t'il ma fille?". "Toi qui a affronté des horreurs dont personne à Bree n'a réellement conscience, tu ne vas pas te laisser intimider par une impression".Pourtant, le malaise la touche plus profondément qu'elle ne l'aurait voulu. Ses propres peurs d'enfant, qu'elle a si longtemps dominé, lui reviennent. Etrange...

Rapidement l'inquiétude la gagne. Refusant de se laisser dominer par l'angoisse, et ne trouvant pas de traces de ses amis, elle se met alors à chercher à savoir où ils peuvent être.

Personne! Vraiment personne! Ou plutôt non, certains ont été aperçus à Bree, et non des moindres. Le même sentiments qu'avant d'appréhension lui revient. Qu'est ce qui a pu les décider à venir à Bree. Sitôt décidée, elle s'y rend aussi vite qu'elle le peut.

"Peut-être ce brave Prosper aura des nouvelles". Mais rien, il ne peut rien lui dire. Si ce n'est qu'ils sont venus par une sombre nuit et repartis sous la pluie. Mais Adelaine a appris que le nain qui s'est présenté à eux avec une raison aussi étrange qu'une prohétie des runes est lui aussi à Bree, dans l'étude d'un maître. Peut-être aura t'il des réponses?

Autorisée à déranger le nain Norenn par le grand érudit de Bree, ils entament aussitôt une discussion, discrètement, dans une pièce privée. "Alors, sais-tu quelque chose, Norenn?". "Non rien, et je comprends ton inquiétude". "Comment allons-nous faire pour les retrouver?". "Pour ça je peux t'aider, Adelaine". "Je vais consulter mes augures". "Peut-être nous aiderons t'ils?"

(Bon, je pense qu'il faut faire un dé?)

(je pense qu'il te faudra attendre le retour de notre maître de jeux Dae mais je suis sûre qu'il trouvera un moyen pour que tu nous rejoignes et je suis ravie que tu viennes participer avec nous.)

Intro Adelaine


Résidences de Falathorn, 24 Octobre.
Les hautes façades du Manoir des Ombres se dressaient, silencieuses, dans l'air parfumé de la province de Celondim. Le soir d'automne faisait souffler un vent froid sur ses cours, battait ses fenêtres, soulevait d'étranges fantômes de poussière dans ses allées... Mais l'un d'entre eux marchait à contrevent sur le chemin principal. Enveloppée dans son long manteau de voyage, la Chasseresse Adelaine franchit le mur d'enceinte, longea les majestueuses statues et la séculaire colonnade en arc de cercle, non loin des eaux douces et pures qui bordaient les jardins du Manoir.
Le cœur inquiet, Adelaine ajusta sur son épaule l’Arbalète renforcée d’argent qui avait abattu tant de serviteurs des Ténèbres ; sur sa taille souple, les carreaux d’acier balançaient sans bruit dans leur carquois de cuir elfique, présent des Elfes de Lorien. Seul résonnait le léger tintement de gouttes tombant dans la lagune : loin de troubler le silence, il ne faisait que le souligner.

En poussant la porte du vaste édifice, la Chasseresse savait déjà qu’elle n’y trouverait âme qui vive… Et son regard tomba sur un vélin abandonné sur une table, celle-là même où Daemoth ou parfois dame Neyge aimaient s’asseoir pour lire dans l’agréable lumière d’après-midi. Elle ne connaissait pas bien la langue elfique, mais le nom qui ornait la page n’était pas d’une grande complexité.
En langue des Hommes, cela aurait donné Membrejonc, ou Danseroseau. En elfe, il se prononçait Fimbrethil.

Bree, 26 Octobre
Assise seule dans une petite pièce attenante à la Maison des Erudits, Adelaine attendait nerveusement le retour de Norenn, Nain versé dans l’art millénaire et secret des Runes. Le mur lui faisant face était tapissé de livres de toute sorte, pour la plupart de lourds volumes narrant laborieusement les jours de Bree depuis la chute du Roi légendaire d’Arnor, jusqu’au dernier événement remarquable : la mort de Smaug le Ver et la Bataille des Cinq Armées, soixante années auparavant. Les autres livres étaient encore plus fastidieux, et quoique sachant lire les lettres des Hommes et des Nains, la jeune Chasseresse ne se sentait nullement attirée par eux.
Elle préférait revivre en mémoire ses activités des jours derniers : la chevauchée éreintante à travers la Comté vers le Pays de Bree, sous une pluie glaciale, après qu’elle eut trouvé le Manoir vide et toutes les Ombres - même dame Melwaen - parties en hâte. La conversation avec le vieux Poiredebeurré : tout distrait et inconscient des périls qu’il fût, le vieux bonhomme semblait fort affecté par les étranges évènements récents. Il ne lui avait été d’aucun secours, naturellement, si ce n’est qu’il avait entendu parler du passage de gens bizarres, des Elfes disait-on, du côté (sa voix était devenue un murmure)… des Galgals.
Puis Adelaine avait repensé à Norenn, le sage Nain récemment établi à Bree. C’était hier soir. A présent, elle l’entendait farfouiller dans la pièce voisine, sorte de débarras où les Erudits accumulaient les textes en langue ancienne, les légendes fragmentaires et autres documents abîmés ou trop obscurs pour être placés auprès de ceux dont l’origine était moins douteuse.
Le vieux Nain émergea finalement de ses recherches, les habits parsemés de toiles d’araignée. Exhibant fièrement un parchemin ancien, il l’étala sur la table à laquelle était assise la jeune Chasseresse.




" J’ai attentivement repensé à notre conversation d’hier soir, et il m’est revenu quelques bribes d’une légende sur les anciens Hommes de ce pays. Ce qu’ils appellent Galgals est en fait un vaste complexe funéraire que beaucoup de Nains ont, à tort, estimé très récent : à peine deux ou trois mille de vos années. "
L’ironie dans sa voix était à peine voilée, et Adelaine sourit pour l’encourager.
"…Je me suis personnellement rendu dans les Galgals" continua le Nain - et sa voix baissa, à l’instar de celle du vieil Aubergiste. "Ce que j’y ai vu restera dans le secret de mon cœur, pour ne pas ternir cette belle journée. Ce qui est sûr, c’est que nombres de runes gravées dans les tombes remontent au Premier Age de ce monde: elles datent du temps où mon peuple rencontra les Premiers Hommes et leur enseilgna des caractères que nous-mêmes considérons maintenant comme archaïques. Et il existait une porte, nommée la Porte Froide, dans la partie ouest des tombeaux… »
Norenn pointa le doigt sur l’orée orientale de la Vieille Forêt, près d’une étendue d’eau désignée sous le nom des Eaux-du-Sanglot (Weeping Water).
« Par ces lieux, le mal a pu entrer dans la Vieille Forêt : un mal si ancien et si terrible qu’on ne peut le comparer qu’ à celui …de l’Ennemi. En vérité, je ne comprends pas bien quelle force de la Forêt a pu l’ empêcher de la recouvrir de ténèbres, et même d’atteindre la Comté, depuis tous ces siècles. »
Adelaine revit en esprit les visages de Baie d’Or et de son compagnon. Puis elle avisa un point, à l’encre dorée, tout près du doigt du Nain. Un nom y était associé, rendu presque illisible par les années : Silloth.
« Qu’est-ce que cela ? » demanda t-elle.
« C’est ici que ces vieux récits rejoignent le sujet qui nous occupe à présent. Voyez… d’autres points sont indiqués ça et là…Mes vieux yeux en ont compté sept. Comme le titre de ce parchemin se traduirait par « les Huit Fleurs de Membrejonc », je présume que j’en ai manqué une. »


Adelaine se pencha sur l’antique carte de la forêt. Tandis que son regard perçant s’efforçait de retrouver des lieux qu’elle avait parcourus bien des fois, elle eut la certitude étrange que ses amis, à l'instant même, y affrontaient un danger mortel.


(oui bon c'est un peu long. Mais bon, vous me connaissez ...)

Melwaen était ravie d'avoir deux chasseurs en plus pour assurer leurs arrières. Le petit groupe progressa lentement à sa suite, suivant le chemin qui bifurquait vers la gauche. Le capitaine Thuranor se tenait à ses côtés, toujours à l'affût du moindre danger. Derrière eux Atanys et Andewen avançaient sans un mot, la menestrelle jetait quelques regards étranges vers sa voisine. Les trois archers fermaient la marche. La guide essayait de se représenter mentalement la forêt. Jusque là tout le mondé était sain et sauf, les Ombres ne comptaient que quelques blessures et avec deux âmes vaillantes en plus elle espérait qu'ils pourraient accomplir leur mission sans embûche. Malgré tout elle n'était pas tranquille, les alentours étaient trop silencieux, même les loups avaient cessé de hurler à la mort.

Adelaine soufflait un peu. Après cette course étrange, dans des vieux livres, des ragots et des racontars, elle avait retrouvé ses habitudes: le grand air et la course au vent libre. Très vite, guidée par son instinct, elle était tombé sur Daemoth (ce grand dadais d'elfe qui rougissait chaque fois qu'ils se rencontraient, enfin bref..), dans les rues de Bree. Il leur avait fallu peu de temps pour se mettre au courant l'un l'autre du même problème qui les avait réuni, de façon opportune, semblait-il...

L'habitude, la longue pratique du danger et les informations qu'ils avaient obtenus, les avaient naturellement incités à se diriger vers les Galgals. "Le plus sûr endroit pour commencer à explorer la forêt" leur sembla tout naturellement la maison de Tom Bombadil. Bien sûr ce vieil homme, inoffensif d'apparence, en savait à coup sûr plus qu'il n'en dirait jamais. Mais il était de bon compagnie et de bon conseil. Sur des chemins secrets, mille fois pratiqués d'eux seuls, les coureurs des bois, ils rejoignirent vite ce lieu serein et tranquille au sein des ombres du bois.

Le vieux Tom se révéla, comme toujours, un hôte accueillant et prévenant. Mis au courant de leurs préoccupations, il les enjoignit au calme et à l'attente. "Les bois sont agités, dit-il, mais je sais que ceux que vous cherchez se dirigent vers mon refuge". "Attendez-les ici!". Cela sonnait comme un ordre, bizarrement, aussi Daemoth et Adelaine se décidèrent à suivre ce sage conseil. Bien leur en pris. Peu de temps après leur arrivée, ils virent sortir , exténués, leurs amis de l'ombre des grands arbres agités par quoi... Il y avait là le Capitaine Thuranor, Andewen, Amarthaina, Atanys, et leur guide Melwaen.... Leurs traits étaient tirés, et une ombre marquait leur visage, et ils se soutenaient à l'occasion.

Dès qu'ils les virent, Adelaine se porta à leur rencontre. Ses sens aiguisés par une pratique constante de la vigilance, elle portait ses regards sur les bois derrière eux. Tout était très calme, trop calme. Il y aurait dû y avoir des bruits, les cris des animaux, les bruissements des feuillages, le son d'une chute d'une branche morte sur l'herbe. Etrange.

Dès qu'ils furent suffisamment éloignés de l'orée du bois, pour qu'une créature ne puisse plus les surprendre, Adelaine revint vers eux. Enfin réunis, se dit-elle! Rassemblés dans la chaude chaleur d'un feu dans la maison de Tom, elle entreprit de les questionner. Mais que savait-elle de la perception des elfes?

La maison de Tom était enfin en vue, exténués mentalement plus que physiquement, la petite troupe menée par Melwaen et Thuranor, suivie d'Andewen et Atanys et enfin d'Amarthaina qui fermait la marche, sortit des sous-bois pour parvenir aux premières marches de ce refuge salutaire.

A leur grand étonnement et ravissement, Adelaine et Daemoth apparurent sur le seuil de la porte, prêts à couvrir leurs arrières d'une volée de flèches mortelles le cas échéant. Les retrouvailles bien que réduites à l'essentiel furent des plus chaleureuses, tout comme la pièce principale dans laquelle brûlait un feu régénérant, et où les Ombres se réunirent pour parler.

Daemoth leur tint un discours inquiétant sur la prophétie de Glorfindel et les plans d'Elrond. Ils allaient rencontrer Fimbrethil puis guider
leurs pas vers Annuminas?...Daemoth quant à lui, devrait les quitter pour le Rohan...

Après une maigre collation agrémentée de Lembas et d'une soupe mijotant dans un chaudron suspendu à la crémaillère de la cheminée, les Ombres reprirent leur route vers le sud, quittant la "joyeuse maison" et fortes du renfort des deux chasseurs.
Ils devraient progresser vers le lieu-dit du Coeur Brisé, qui, comme l'avait judicieusement déduit dame Melwaen, devait correspondre aux larmes d'amour citées dans la phrase de la prophétie...

..."La troisième, entre larmes d'amour et joyeuse maison"...

Thuranor ne parvenait pas à chasser l'image de Tom, Iarwan Ben-Adar, épanché sur Baie d'Or plongée dans un sommeil profond... Cette vision le hantait autant qu'elle attisait en lui un désir de justice et de vengeance. Chaque nouveau pas redorait son coeur de courage, chaque nouvelle foulée gonflait la voile de son navire et alors que le silence règnait en maître obscur sur la forêt, le capitaine entonnait un chant ancien dans la langue des elfes, brisant ce silence opressant les coeurs, au mépris des dangers tapis dans l'ombre et lançant un défi évident aux ténèbres.

A Elbereth Gilthoniel
silivren penna míriel
o menel aglar elenath!
Na-chaered palan-díriel
o galadhremmin ennorath,
Fanuilos, le linnathon
nef aear, sí nef aearon!

A Elbereth Gilthoniel
o menel palan-díriel,
le nallon sí di'-nguruthos!
A tíro nin, Fanuilos!

A! Elbereth Gilthoniel!
silivren penna míriel
o menel aglar elenath,
Gilthoniel, A! Elbereth!

(Blanche -Neige ! Ô Dame chérie !
Ô Reine par delà les Mers Occidentales !
Ô Notre Lumière, nous qui errons ici
Dans ce monde d'arbres tissés !

Gilthoniel! Ô Elbereth !
Etincelant sont vos yeux et brillant votre souffle !
Blanche-Neige ! Blanche-Neige ! Nous vous louons
Dans une terre lointaine au-delà des mers.

Ô étoiles qui dans l'année sans soleil
D'une main étincelante par elle semée,
Dans des champs venteux maintenant lumineux et clairs
Nous voyons votre fleur argentée soufflée !

Ô Elbereth! Gilthoniel !
Nous nous souvenons encore, nous qui demeurons
Dans cette lointaine contrée sous les arbres,
De votre lumière d'étoile sur les Mers Occidentales.)

Tandis que les Ombres avançaient courageusement à travers les méandres de la Vieille Forêt, deux formes grises se tenaient auprès d'une porte de pierre dans l'air froid du soir d'automne.

"Quel a été le résultat de vos recherches ?
- Seigneur, aucune trace de l'être que vous avez décrit. Cela n'a jamais été qu'une rumeur et aujourd'hui, c'est moins qu'une ombre, un écho parmi nos alliés.
- Peut-être avez-vous manqué un détail vital. Peut-être devrions-nous trouver d'autres moyens pour vous motiver."

Un silence. Puis, la première voix reprit:

"Il est primordial de la retrouver. Et vite. Vous allez retourner là-bas et explorer de nouveau les eaux anciennes. Il doit exister une réponse à l'ancienne énigme.
- Et pour ... pour les intrus ?
- Je m'en charge personnellement. Allez."

L'une des formes se glissa vers l'ouest. L'autre demeura un moment sur le pas de la porte de roche froide, pondérant longuement son plan d'action, ou attendant peut-être que les ténèbres aient noyé la Forêt. Alors elle descendit lentement le long de la paroi abrupte et s'éloigna vers le Nord.

________________________________________________________________________________________________________


Melwaen et Thuranor, ouvrant la voie, semblaient ignorer les effets de la fatigue; au fil de leur lente progression vers le Sud, la journée avait quasiment atteint son terme et dans le crépuscule, la Forêt se faisait de nouveau menaçante; mais leur détermination demeurait intacte. Atanys aurait pu ouvrir les sentiers secrets en commandant aux racines, mais elle ménageait son pouvoir ou peut-être, tentait d'en perfectionner le contrôle; quant aux trois Chasseurs, tantôt ils s'éloignaient de part et d'autre du chemin suivi par leurs Compagnons pour prévenir toute embûche, tantôt ils fermaient silencieusement la marche, attentifs aux signes éventuels de poursuite. Elfes et Humains à la vaillance intacte, ils tenaient fermement le rythme épuisant de leur marche.
Comme ils atteignaient presque leur destination, l'étang nommé 'Coeur Brisé', Andewen s'arrêta soudainement. Si Melwaen était la Guide des Ombres et celle dont l'esprit était le plus perçant, la Ménestrelle était la plus sensible aux infimes variations des êtres, les signes imperceptibles annonçant les plus grandes émotions ou les pires déchaînements des éléments. Ses Compagnons, habitués à respecter ces moments d'introspection qui précédaient souvent une révélation, firent halte auprès d'elle; l'obscurité était quasi-totale, les Mortels n'avançaient que grâce à la faible lueur qui semblait nimber dame Melwaen d'une douce radiance argentée. Humant l'air, les Chasseurs épiaient les bruits étranges de la Vieille Forêt: la nuit semblait l'éveiller à une vie inquiétante. Thuranor, qui se tenait auprès d'Andewen, nota l'éclat intense de son regard: il les avait vus briller ainsi, déjà: c'était au cours des pires périls affrontés en Moria.

Tous écoutaient, et tous perçurent l'approche d'un terrible Pouvoir.

(Vous allez tous me décrire les actions que vous entreprenez, et les assortir d'un petit jet de dés s'il vous plaît... )

Andewen perçut comme une aura malfaisante, un danger qui approchait. Son instinct lui disait qu'il fallait se tenir sur ses gardes. Elle s'immobilisa un instant pour sonder les alentours, écouter le moindre bruissement. Elle n'eut pas besoin de mots pour prévenir ses compagnons, ils avaient deviné seuls et c'était tant mieux car la menestrelle détestait les bavardages inutiles. Sentant que chacun était angoissé par la créature qui approchait, elle reprit son instrument et entonna un chant visant à faire disparaitre toute peur. Tous auraient besoin de concentration pour pouvoir agir le moment voulu.


Melwaen faisait confiance à chacune de ses Ombres et si son amie musicienne percevait quelque chose, ils feraient tous mieux de se tenir prêts à l'affronter. Elle dessina sur le sol un cercle qui se matérialisa peu à peu, rayonnant de sa lumière bleutée. Il s'agissait d'une zone protectrice qui affaiblirait quiconque s'y trouverait. Elle lança également une incantation pour aiguiser son sens de la perception des choses et percevoir les failles de leur ennemi qui approchait de plus en plus.

Le membre 'Melwaen' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Fortune' : 55

--------------------------------

#2 'Fortune' : 71

Le membre 'Thuranor' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Fortune' : 41

Andewen à terre, Thuranor touché, et des ombres d'araignées descendant des arbres alentours, sans compter ce .. serpent, de toute évidence possédé par une ombre maléfique. La situation était grave. Lachânt une pluie de flêches sur ses ennemis, autant pour détourner leur attention des blessés que pour en clouer au sol un maximum, Adelaine se tourne vers Thuranor sans perdre de temps. "Mais d'où viennent ces flêches?" pense t'elle, en soignant tout poison que la blessure pourrait contenir. "Daemoth continue le tir de barrage, Amarthaina aussi". Adelaine scruta rapidement les ombres des bois alentours pour se faire une idée du nombre et de la position de ses ennemis.

(Adelaine fait un jet de dés)

(Adelaine pour le jet de dé tu édites ton message et sous la fenêtre de texte, tu as un espace consacré aux jets de dés: tu sélectionnes fortune puis par défaut 1 (dé) et ensuite tu peux envoyer ton message)

Tout ce chaos, toute cette noirceur.
Le monde avait de curieuse façon de se comporter depuis déjà trop longtemps. Atanys était réceptive à la moindre frustration, au moindre mal et comme une éponge elle absorbait tout, jusqu'à l'explosion. A déjà bien des reprises déjà elle aurait du fléchir, écrasée par le poids de sa propre magie et pourtant elle demeurait pleine et entière, au bord de l'explosion. Entre deux. Comme si à ce moment elle n'appartenait plus à cette réalité, tout y étant pourtant rattachée. Se débattant à l'intérieur d'elle même pour repousser le mal qui l'avait envahie, la maîtresse du savoir tomba à genoux lorsqu'Andewen reçut un coup, peut être fatal. Regardant son ventre, il lui avait semblait que celui-ci s'était déchiré. Pourtant il était bien entier. Puis des Ombres arrivèrent de partout. Toujours figée, Atanys sentait qu'elle devait encore entendre les murmures de la forêt. Pourtant sa tête était remplie, ses tempes semblaient gonfler, son visage même était peu à peu meurtri par la douleur. Posant ses mains sur ses tempes, la tête entre les genoux, Atanys murmura sa douleur, suppliant qu'on l'aide.

-Pitié ... Pitié ...

Et alors que ses larmes coulaient abondemment, l'Elfe sentit une étrange chaleur l'envahir. Soudainement tout semblait bien différent. Une lumière étonnante vint caresser son visage, une main la releva par le menton, caressant ensuite son visage. Atanys plongea son regard dans les beaux yeux verts de l'Elfe qui la fixait à présent.

"-Tu ne dois pas tomber mon amie, pas maintenant."

Et L'elfe aux cheveux noirs comme la nuit, scintillante, pencha son regard sur la silhouette inanimée d'Andewen qui était réapparue dans le décor d'Atanys. La maîtresse du savoir sentit soudain comme une douce chaleur l'envahir.

"-Telin le thaed. Lasto beth nîn, tolo dan nan galad."
(Je suis venue pour vous aider. Entendez ma voix, revenez à la lumière).

Tout à coup alors la créature disparue lentement, laissant à nouveau Atanys seule au milieu des ténèbres.

-Leilla ! Leilla, reviens ...

Mais l'Elfe se tenait à nouveau dans la forêt et ses amis avaient besoin d'elle. Elle pouvait lire la peur sur les visage, la douleur, l'inquiétude. Mais elle se sentait bien désormais. Légère elle se releva, ses armes bien en main. Ses longs cheveux noirs s'étaient éclairci, son regard brillait de mille éclats. Une lueur sembla peu à peu l'entourer. Désormais elle était prête à agir une ultime fois, mais peut être serait-ce la dernière. Une fois qu'elle se serait libérée de toute cette force accumulée, Atanys ne pourrait sans doute se relever une nouvelle fois ...

Le membre 'Atanys' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Fortune' : 51

Tout allait bien trop vite. Melwaen n avait pas su contrer le puissant sort tel qu elle l aurait dû, Andewen en subissait les conséquences, de cela la guide se sentait coupable. Pourtant le temps n était pas aux lamentations et aux remords, le danger était partout et elle ne pouvait s offrir le luxe d une hésitation sinon d autres tomberaient et tout serait perdu. L urgence était au combat et la maîtresse du savoir chassa momentanément son amie de son esprit, sans ça elle ne saurait être en alerte et contrer les attaques de ses ennemis. C était un crève-coeur pour elle mais leur survie en dépendait. Elle se contenta d adresser une brève prière à Elbereth pour lui confier le sort de la menestrelle.

Les archers semblaient se focaliser sur les araignées et la menace qui fonçait droit sur elle, sous les traits d un terrifiant reptile devait être anéantie ou du moins repoussée. En une seconde, Melwaen frappa le sol de son bâton d où jaillirent de gigantesques racines en vue d immobiliser son agresseur. Du meme temps elle lança un appel au vent qui serait porté à travers la forêt et jusqu aux champs de Bree, partout dans les environs où ses amis, les créatures de la nature qui lui avaient toujours été fidèles pourraient l entendre. Elle espèrait que ours, corbeaux, lynx et aigles ne tarderaient pas à y répondre. Sans savoir si elle pouvait compter sur leur soutien, elle se préparait déjà à déchainer le feu sur la créature malveillante. Les éléments étaient aussi ses alliés, elle avait longuement perfectionné son art pour les maîtriser.


(deuxième lancé pour Ande: résistance)